Un concentré de spécialités - Clinic n° 12 du 01/12/2019
 

Clinic n° 12 du 01/12/2019

 

Équipe et Espace

Stéphanie FRISON  

Consultante Groupe Edmond Binhas

Créé en 2010, à Saint-Mandé dans le Val-de-Marne, l'Espace Dentaire Foch est spécialisé en endodontie, chirurgie orale et implantologie ainsi que parodontologie. Équipé des dernières technologies, notamment dans les domaines de l'empreinte optique et de l'imagerie mais aussi du microscope opératoire, ce cabinet a nécessité un investissement de départ conséquent. Aujourd'hui, cinq praticiens travaillent en réseau avec des correspondants de toute l'Île-de-France, voire de...


Créé en 2010, à Saint-Mandé dans le Val-de-Marne, l'Espace Dentaire Foch est spécialisé en endodontie, chirurgie orale et implantologie ainsi que parodontologie. Équipé des dernières technologies, notamment dans les domaines de l'empreinte optique et de l'imagerie mais aussi du microscope opératoire, ce cabinet a nécessité un investissement de départ conséquent. Aujourd'hui, cinq praticiens travaillent en réseau avec des correspondants de toute l'Île-de-France, voire de départements limitrophes comme le Loiret ou l'Eure.

C'était un manque à combler dans l'Est parisien. Au tournant des années 2000 à 2010, les premiers cabinets dentaires très spécialisés, en particulier en endodontie, ouvrent en Île-de-France mais plutôt à l'Ouest de la région. Les deux cofondateurs s'étaient rencontrés à la faculté dentaire de Paris V, à Montrouge, à l'époque où le Dr Leslie Cottreel se spécialisait en endodontie et son confrère était interne. Ils décident de se lancer à deux dans le projet dont l'investissement de départ s'est chiffré à 1,5 million d'euros. « Cela n'a pas été évident de trouver une banque pour nous financer, se remémore la Dr Cottreel. Les banques ont l'habitude d'accorder des prêts pour les cabinets d'omnipratique. Mais, dans notre cas, même si elles ont été à l'écoute, elles n'avaient pas l'expérience de business plan comparables ».

L'Espace dentaire ouvre néanmoins sans difficultés le 1er septembre 2010. Il est situé à la sortie du métro « Saint-Mandé » sur une ligne qui traverse la capitale d'est en ouest jusqu'au quartier de La Défense. Les locaux, dans un immeuble de bureaux, ont été trouvés via un agent immobilier et l'aménagement a été réalisé par une installatrice dentaire.

« Au départ, nous n'étions que trois dont un collaborateur libéral, décrit Leslie Cottreel. Le cabinet était un peu surdimensionné mais nous savions que l'équipe avait vocation à s'agrandir. Nous avons eu à cœur d'offrir un espace qui réponde d'abord aux critères d'hygiène et d'asepsie ainsi qu'à une bonne circulation des flux de patients tout en rendant les espaces communs chaleureux. Il y a eu des petits aménagements au fur et à mesure ». Ainsi, le sol des pièces de passage et de la salle d'attente sont en parquet alors que les salles de soins sont recouvertes de linoléum médical. La décoration sobre et contemporaine est rehaussée de quelques petites touches plus personnelles comme un petit meuble asiatique chiné sur lequel est posé le moniteur devant la cabine d'imagerie.

Élargie depuis sa fondation pour mutualiser les risques et optimiser les coûts, l'équipe de l'Espace dentaire est aujourd'hui composée de cinq praticiens : deux spécialistes en endodontie, deux en chirurgie et implantologie et le dernier en parodontie. Juridiquement, il est sous le statut de la SCM (société civile de moyens) à l'intérieur de laquelle les deux endodontistes sont indépendantes tandis que les autres praticiens sont associés dans une SELARL (société d'exercice libéral à responsabilité limitée). Les deux secrétaires de l'Espace dentaire et les quatre assistantes dentaires sont salariées de la SCM. « Les assistantes sont attachées un peu préférentiellement à certains praticiens mais elles peuvent travailler avec chacun car nous souhaitons maintenir une certaine polyvalence, explique Leslie Cottreel. Elles sont désormais toutes qualifiées. Si leur formation de base est généraliste, on peut dire que, de fait, elles ont acquis des compétences complémentaires à notre contact de travail ». En endodontie, par exemple, la Dr Cottreel travaille généralement toujours avec la même assistante. Pour ses interventions, qui se passent le plus souvent sous microscope, elle a développé un langage codé avec les mains pour le passage des instruments. Pour le patient, c'est sans doute plus relaxant de ne pas avoir à entendre les demandes de réglettes, pinces à crampon ou autre arrache-couronne. Mais surtout, pour le praticien qui a les yeux fixés sur son microscope, parler le moins possible facilite le maintien de sa posture. Ce même microscope, devenu indispensable à la pratique de l'endodontie, est équipé d'un appareil photo. « Cela nous permet de communiquer avec nos praticiens correspondants, également parfois d'expliquer une problématique à un patient ou encore d'utiliser les images et les vidéos pour iconographier des cas cliniques dans des congrès ou des actions de formation » indique Leslie Cottreel.

Salle d'imagerie

Outre la radio conventionnelle au fauteuil, les cinq praticiens se partagent aussi une petite salle d'imagerie équipée d'un appareil cone beam 3D, un investissement d'une centaine de milliers d'euros. « Cette machine est très polyvalente, explique Leslie Cottreel. En effet, en chirurgie, les praticiens ont besoin de champs larges alors qu'en endodontie nous avons intérêt à avoir des champs restreints pour bénéficier d'une définition d'image extrêmement précise. La machine analyse en 3D, ce qui permet également des coupes dans tous les plans de l'espace en 2D. Nous pouvons ainsi détecter des pathologies qui n'étaient pas visibles en radio conventionnelle ». L'ensemble des images transite par l'informatique en réseau du cabinet et est accessible sur chaque poste, permettant ainsi à chacun de travailler et d'archiver ses images. L'imagerie conventionnelle est également en réseau reliée à deux développeuses, afin d'éviter les embouteillages si l'un des praticiens a un lot important de radios à développer.

Trois autoclaves

La stérilisation est réalisée dans une salle dédiée par les quatre assistantes du cabinet qui opèrent en roulement. La salle comprend trois autoclaves pour faire face au volume à traiter et disposer d'une solution de repli en cas de panne. Les cycles de stérilisation sont tracés. «  Les assistantes ont à la fois des tâches au fauteuil à quatre mains et des tâches de stérilisation, voire certaines fonctions des secrétariat », résume la Dr Cottreel qui est l'une des deux responsables du versant « ressources humaines » dans la gestion du cabinet. « Nous avons fixé des tranches horaires dédiées pour qu'elles puissent être concentrées sur leurs tâches et dans le but d'optimiser le rendement. L'idée est également que tout le monde puisse être impliqué à tous les niveaux et se remplacer mutuellement en cas d'absence de l'un ». À mesure que l'équipe a grandi, l'aspect management a pris une place plus importante. Une réunion hebdomadaire d'une demi-heure a lieu tous les mardis à midi. « L'idée est d'interagir avec les salariés pour régler les problèmes du quotidien, souligne Leslie Cottreel. Cela peut aussi être l'occasion de se mettre d'accord sur un nouveau protocole d'organisation par exemple pour la prise de rendez-vous ». L'aspect RH comprend également, outre la gestion du planning, les contrats, les relevés des heures ou encore les actions de formation. Un autre praticien s'occupe de l'entretien et de la maintenance de l'ensemble du matériel et le dernier de la comptabilité au niveau de la SCM.

Véronique HunsingerON AIME

La lisibilité de l'organisation du cabinet, la qualité des process.