EXERCICE LIBÉRAL
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Les CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé) sont un moyen phare pour l'exécutif de développer l'exercice coordonné et mieux organiser les soins dans les territoires. Il en existe plus de 400 en formation aujourd'hui. Les libéraux de santé sont partagés entre attirance et risques pour l'exercice libéral.
Le président du SML, Philippe Vermesch, a ainsi reconnu que la CPTS a le « mérite d'exister » et d'être « financée » grâce...
Les CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé) sont un moyen phare pour l'exécutif de développer l'exercice coordonné et mieux organiser les soins dans les territoires. Il en existe plus de 400 en formation aujourd'hui. Les libéraux de santé sont partagés entre attirance et risques pour l'exercice libéral.
Le président du SML, Philippe Vermesch, a ainsi reconnu que la CPTS a le « mérite d'exister » et d'être « financée » grâce à l'accord cadre interprofessionnel et à l'avenant 7, au cours d'une table ronde marquant le 50e anniversaire du CNPS. Mais il s'est inquiété des risques de « mésententes entre les professionnels » quand le financement sera effectif. Et surtout, à plus long terme, quand les CPTS pourront « rémunérer le soin », « nous aurons le grand capital qui va s'engouffrer sur ces solutions, anticipe le responsable syndical, et on n'aura plus du tout l'indépendance de prescription ». D'autres craignent que la CPTS ne devienne le cadre pour une rémunération au forfait des professionnels de santé.
« Il n'a jamais été question de faire des CPTS des chevaux de Troie » qui viendraient « modifier les grandes règles de l'exercice libéral », a lancé le directeur de l'Assurance maladie, Nicolas Revel, ajoutant qu'il y a comme « une sorte de fantasme, de peur, comme le loup-garou, qui circule ». « À force de se faire peur avec des idées qui n'existent pas », le risque serait finalement de ne rien faire et de « rester dans un exercice isolé », a prévenu le directeur de l'Assurance maladie en défendant les termes de l'accord sur les CPTS qui évite les solutions « imposées d'en haut ». Ainsi, l'accord « ne dit pas grand chose » mises à part 3 grandes missions (accès aux soins, parcours, prévention) et 2 missions optionnelles (qualité et pertinence des pratiques ainsi que attractivité des territoires). Il ouvre ainsi la possibilité aux acteurs et aux territoires « de définir et d'élaborer leurs réponses en fonction d'un diagnostic ». L'ARS de son côté n'intervient que pour vérifier la pertinence du territoire retenu, la capacité des porteurs de la CPTS à fédérer, et du projet à être pérenne.