Clinic n° 12 du 01/12/2019

 

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DENTAL ABSTRACTS  

Traduit de Dental Abstracts 2019;64(3) avec l'accord de Mosby, Inc. Traduction : Rachel Chau

Contexte

Lors de l'extraction dentaire, l'os alvéolaire est perdu en raison de mécanismes physiologiques et iatrogènes. Cette perte peut compromettre la capacité à atteindre une réhabilitation fonctionnelle et esthétique avec une prothèse amovible, fixe ou avec des implants.

Les facteurs associés à la perte osseuse alvéolaire comprennent : la santé générale et le comportement du patient ; des facteurs locaux tels que le type et...


Contexte

Lors de l'extraction dentaire, l'os alvéolaire est perdu en raison de mécanismes physiologiques et iatrogènes. Cette perte peut compromettre la capacité à atteindre une réhabilitation fonctionnelle et esthétique avec une prothèse amovible, fixe ou avec des implants.

Les facteurs associés à la perte osseuse alvéolaire comprennent : la santé générale et le comportement du patient ; des facteurs locaux tels que le type et l'emplacement de la dent, l'état préopératoire de l'alvéole ; des facteurs liés aux dents (nombre, proximité, type de dent extraite) et les protocoles de traitement après l'extraction.

Le mode d'extraction peut également influer sur la résorption de l'os alvéolaire. Les techniques classiques d'extraction dentaire incluent l'utilisation d'élévateurs, de luxateurs, de périotomes et de daviers qui traumatisent l'os alvéolaire. La technique du lambeau muco-périosté, suivie d'une ostéotomie pour faciliter l'extraction dentaire, peut être faite pour extraire les dents qui ne peuvent l'être avec les instruments conventionnels. L'ostéotomie accompagnant la chirurgie avec lambeau peut également contribuer à la perte osseuse alvéolaire. Ces facteurs rendent hautement souhaitable l'utilisation de méthodes moins invasives préservant les contours de la crête. De nouvelles techniques d'extractions dentaires verticales ne causant pas de traumatisme direct aux parois alvéolaires en coupant le ligament parodontal et en extrayant la dent axialement de son alvéole ont été introduites (fig. 1 à 6). La performance du système d'extraction verticale sur des dents antérieures et des prémolaires a été comparée à celle des techniques conventionnelles. La nécessité d'une chirurgie avec lambeau entre les deux approches a également été comparée.

Méthodes

Une étude clinique observationnelle prospective sur le système d'extraction verticale et sur les extractions dentaires conventionnelles a été réalisée. Les techniques conventionnelles incluaient l'utilisation de daviers, de luxateurs, d'élévateurs ou de périotomes pour l'extraction dentaire. La chirurgie avec lambeau consistait en la réflexion d'un lambeau muco-périosté avec ou sans ostéotomie avec une fraise. Pour la technique d'extraction verticale, le succès était défini par le retrait complet des racines avec le système d'extraction verticale. Si le système échouait, les dents étaient extraites par la technique conventionnelle d'extraction dentaire ou, si nécessaire, par chirurgie avec lambeau. Les 323 dents extraites avec le système d'extraction verticale l'ont été entre novembre 2010 et avril 2014. Les 1719 dents classiquement gérées ont été extraites entre février 2015 et février 2016.

Résultats

La cohorte du système d'extraction verticale incluait 151 hommes (âge moyen 50 ans) et 89 femmes (âge moyen 50 ans). Près de 70 % des dents étaient situées au maxillaire et près de 75 % n'avaient pas de traitement canalaire. Trente-trois dents avaient plusieurs racines, dont 5 ont été sectionnées avant l'utilisation du système d'extraction verticale. Quarante-trois dents ont été incluses au groupe après que l'extraction par davier eut échoué.

Plus de 85 % des dents ont été extraites avec succès à l'aide du système d'extraction verticale. Les dents mono-radiculées ont eu un taux de succès de 87,2 % et les pluri-radiculées de 69,7 %. Les extractions de dents pluri-radiculées étaient 2,2 fois plus susceptibles d'échouer que les extractions de mono-radiculées. Un antécédent de traitement canalaire présentait un risque d'échec 2,1 fois plus élevé. Les incisives latérales maxillaires avaient un taux de réussite de 73,9 %. Des 47 échecs dans la cohorte d'extraction verticale, 18 ont nécessité une chirurgie avec lambeau, pour une incidence globale de chirurgie avec lambeau de 5,6 % pour cette cohorte.

Une extraction dentaire conventionnelle a été réalisée pour 223 dents antérieures, 299 prémolaires et 1197 molaires. Quatre-vingt-quatorze dents antérieures chez 78 patients ont été jugées inaptes à l'extraction au davier. Près de 72 % des dents antérieures et des prémolaires étaient localisées au maxillaire. Vingt-et-une ont requis une chirurgie avec lambeau, pour une incidence de celle-ci de 22 %.

Discussion

Le système d'extraction verticale a eu un taux de réussite élevé sur les dents antérieures et les prémolaires non adaptées à l'extraction par davier. De plus, cette méthode présentait un faible taux de chirurgie avec lambeau par rapport aux techniques conventionnelles d'extraction dentaire. Les dents pluri-radiculées et celles traitées endodontiquement faisaient partie des facteurs liés aux dents associés à un taux de réussite inférieur du système d'extraction verticale.

Signification clinique

Bien que d'autres essais cliniques randomisés soient nécessaires pour confirmer les résultats de cette étude, il apparaît qu'un système d'extraction verticale peut bien fonctionner pour les dents antérieures et les prémolaires sévèrement atteintes. Le besoin de chirurgie avec lambeau est réduit lorsque le système d'extraction verticale est utilisé.