SOINS EN EHPAD
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Un projet de soins bucco-dentaires mobiles pour des résidents d'Ehpad va être expérimenté dans le Puy-de-Dôme.
L'Agence régionale de santé de la région Auvergne-Rhône-Alpes a donné son accord à ce projet piloté par l'URPS et qui entre dans le cadre du dispositif prévu à l'article 51 de la LFSS (loi de financement de la sécurité sociale) de 2018. À la différence de l'expérimentation qui doit être menée par l'UFSBD dans 49 Ehpad de 3 départements (cf. Clinic septembre 2019), ce projet fait intervenir une unité de soins mobile légère conduite et gérée par une assistante dentaire attitrée. Un premier temps de prévention et de bilan est fondé sur la formation du personnel et la réalisation d'actes de télédiagnostic. Un second temps réservé aux soins fait intervenir un chirurgien-dentiste qui exerce à proximité de l'Ehpad, soit dans le véhicule aménagé, soit au chevet des résidents avec des mallettes portables. La combinaison du télédiagnostic et du déplacement « permet d'augmenter l'efficience de la démarche », estiment l'ARS, l'URPS et l'Assurance maladie.
L'expérimentation prévue pour 4 ans concerne 46 Ehpad du Puy-de-Dôme, hors Clermont-Ferrand et sa banlieue. L'ARS soutient l'aspect financier et organisationnel du dispositif. L'Assurance maladie assure le remboursement des actes de télédiagnostic. Le conseil régional ARA finance une partie du véhicule dentaire.
Pour concevoir cette unité mobile légère conduite avec un permis VL, 6 ingénieurs ont planché pendant 3 mois. Le résultat, c'est un cabinet miniature qui est « un miracle de technologie », s'enthousiasme Éric Lenfant, président de l'URPS des chirurgiens-dentistes de la région, en comptabilisant « plus de 50 innovations » dans cet habitacle : de la radio miniaturisée qui envoie les images sur tablette aux lunettes de détection de cellules cancéreuses, en passant par la détection de lésions carieuses par électro-luminescence, sans oublier les mallettes entièrement équipées, y compris de détartreurs. « On estime que 60 % des personnes en Ehpad sont à mobilité réduite. Cet équipement évite le transport sanitaire », explique Éric Lenfant.