Clinic n° 09 du 01/09/2019

 

TÉLÉCONSULTATION

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Pressée d'ouvrir plus largement le champ du remboursement de la téléconsultation, notamment à des plateformes privées, compte tenu de la montée en charge lente du dispositif (2 000 actes de télémédecine par semaine), Agnès Buzyn s'y est opposée devant les députés, pour au moins deux raisons. Dans ces conditions, « je ne suis pas sûre que le service rendu soit excellent par rapport à la nécessité d'organiser un parcours de soins coordonnés inscrits dans le...


Pressée d'ouvrir plus largement le champ du remboursement de la téléconsultation, notamment à des plateformes privées, compte tenu de la montée en charge lente du dispositif (2 000 actes de télémédecine par semaine), Agnès Buzyn s'y est opposée devant les députés, pour au moins deux raisons. Dans ces conditions, « je ne suis pas sûre que le service rendu soit excellent par rapport à la nécessité d'organiser un parcours de soins coordonnés inscrits dans le territoire ». Mais la raison est aussi démographique. Si « nous n'inscrivons pas la télémédecine comme une plateforme territoriale qui aide les professionnels à offrir du soin, nous allons avoir toute une génération de médecins qui vont privilégier d'être salariés de ce genre d'institutions privées, et qui n'auront aucune vocation à s'installer et à voir les malades, et je crains que l'on participe à la désertification médicale ».

La HAS vient par ailleurs de publier, sur saisie du ministère, un guide des bonnes pratiques sur la qualité et la sécurité des actes de téléconsultation et de la télé-expertise.