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Le président du Comident a lancé un appel à la création d'une filière dentaire, à l'issue de l'AG de l'organisation qui regroupe 689 fabricants et distributeurs de matériels (1,8 milliard de CA ; 5 800 emplois).
« La condition sine qua non pour que la santé bucco-dentaire, trop souvent mise de côté par les politiques publiques de santé, figure aux premiers rangs des priorités en matière de santé publique » est la création d'un « esprit...
Le président du Comident a lancé un appel à la création d'une filière dentaire, à l'issue de l'AG de l'organisation qui regroupe 689 fabricants et distributeurs de matériels (1,8 milliard de CA ; 5 800 emplois).
« La condition sine qua non pour que la santé bucco-dentaire, trop souvent mise de côté par les politiques publiques de santé, figure aux premiers rangs des priorités en matière de santé publique » est la création d'un « esprit filière », assure Philippe Rochet, entre tous les acteurs : industriels, chirurgiens-dentistes, prothésistes, assistants dentaires, chercheurs, assurance-maladie, complémentaires santé et patients.
Et le Comident formule une série de propositions pour cette filière en mettant en avant 5 « mesures clés » :
1. améliorer la transparence sur l'origine des produits et des prothèses en encourageant ces démarches entre les praticiens et leurs patients, et en contrôlant la traçabilité ;
2. former les chirurgiens-dentistes aux règles relatives à l'approvisionnement, la qualité, la traçabilité et la sécurité des produits ;
3. améliorer le suivi des avancées techniques par les autorités de santé, afin de respecter les dernières données acquises de la science et permettre un déploiement plus rapide de ces solutions, en privilégiant les soins conservateurs ;
4. créer un incubateur d'entreprises dédié aux dispositifs médicaux ;
5. faire émerger des assistants dentaires spécialisés sur la prévention, et étendre la délégation de tâches afin de favoriser l'accès aux soins.
À 6 mois de la mise en place du panier RAC 0, syndicats et UNPPD se sont retrouvés pour échanger, à l'invitation du Comident. Extraits.
[...] « À Paris, je suis intimement convaincu que les paniers à reste à charge 0 et modérés vont amener chez les praticiens une activité qu'ils n'avaient peut-être même pas imaginée. Ils vont voir des gens qui n'allaient jamais dans les cabinets, des gens qui n'ont pas la CMU et l'ACS », Thierry Soulié (Les CDF).
[...] « Nous verrons à quelle sauce nous serons mangés. Et si les praticiens auront encore à cœur de travailler avec les labos de proximité... À la demande de chirurgiens-dentistes, des prothésistes se mettent dans des situations impossibles en pratiquant des tarifs trop faibles. C'est dû à un problème d'information sur la convention. Beaucoup de chirurgiens-dentistes ne voient que la baisse du prix de la prothèse... Mon inquiétude : les labos vont-ils pouvoir répondre à un afflux de demande ? La CFAO va prendre une grande place. Mais 40 % des labos ne sont pas équipés », Laurent Munnerot (UNPPD).
[...] « La revalorisation des soins est insuffisante. Il faudrait multiplier par trois les honoraires pour équilibrer le plateau technique pour les soins. On a multiplié par 0,5 en moyenne. Il reste encore à multiplier par 2,5 pour obtenir la valeur cible du plateau technique », Patrick Solera (FSDL).
[...] « La convention va permettre une modification du mode de fonctionnement des cabinets. L'exercice individuel ``à la papa'' est définitivement mort. Les jeunes le savent. Il y a une nécessité de se regrouper pour avoir des plateaux techniques mutualisés. Aussi parce que la science évolue. Et il va falloir être excellent dans divers domaines. Or un praticien ne peut pas être excellent en tout », Jacques Le voyer (UD).
[...] « L'accessibilité aux soins d'une partie de la population qui n'y avait pas accès pour une question tarifaire est pour nous tous une opportunité », Philippe Rochet (Comident).