L'an dernier, 19 557 chirurgiens-dentistes ont bénéficié d'un montant moyen de retraite de 29 836 euros. Parmi eux, 1 668 praticiens cumulent emploi et retraite.
En 2018, on note le poids grandissant des chirurgiens-dentistes retraités, selon les derniers chiffres communiqués par la CARCDSF. Le nombre de praticiens allocataires a progressé de 3,8 % pour atteindre 19 557 en 2018. L'âge moyen de départ à la retraite a été avancé à 64,7 ans pour les hommes (65,3 en 2017) et à 63,3 ans pour les femmes (64,3 en 2017). Aujourd'hui, la caisse de retraite compte 1,9 chirurgien-dentiste actif pour 1 retraité. En incluant la population des sages-femmes, le rapport des actifs par rapport aux retraités s'élève à 2,21. Le rapport était de 3 pour 1 en 2008. Les projections effectuées par la caisse montrent que le montant des prestations du régime complémentaire dépassera celui des cotisations en 2024. Le déficit technique sera alors compensé par les réserves constituées « qui devraient être suffisantes », selon la CARCDSF.
Parmi les allocataires en 2018, 1 668 chirurgiens-dentistes ont bénéficié du cumul emploi-retraite intégral ou partiel contre 1 830 en 2017. Leur âge moyen est de 69,6 ans. Ce mode d'exercice est pratiqué en moyenne pendant 3 ans.
Le montant moyen annuel de la retraite en 2018 a atteint 29 836 € (29 394 en 2017). La retraite complémentaire totalise quasiment la moitié de la pension de retraite (48,3 %). Les deux autres régimes se partageant l'autre moitié : PCV (prestation complémentaire de vieillesse) 27,5 % et RBL (régime de base des libéraux) 24,2 %.
À 36 ans, 40 % des libéraux ont déjà commencé à préparer leur retraite, selon un sondage réalisé par OpinionWay pour Ampli Mutuelle auprès de 200 professionnels libéraux dont les trois quarts sont des professionnels de santé et 16 % des chirurgiens-dentistes.
Les libéraux se montrent très concernés par leur retraite (83 %). Ils s'y intéressent tôt : à 36 ans, 40 % ont commencé à la préparer et, à 45 ans, ils sont 67 %. Les 3/4 des libéraux interrogés sont conscients qu'une retraite complémentaire est indispensable. Leur effort d'épargne représente en moyenne 13 % de leurs revenus. Pour 10 % d'entre eux, l'enveloppe atteint même 25 % du revenu.
Autre caractéristique des libéraux, ils sont nombreux à prévoir de partir en retraite après l'âge légal. La moitié d'entre eux envisage un départ après 66 ans soit par nécessité (31 %) pour améliorer leurs revenus futurs, soit par passion pour leur métier (26 %).
Pour constituer le complément de leur retraite, ils privilégient trois types d'outils : les contrats de retraite sur-complémentaires, l'investissement immobilier et l'assurance vie. Les contrats de retraite complémentaire Madelin arrivent en tête de leur choix. Mais l'assurance vie leur apparaît aussi comme un investissement intéressant. Les libéraux mettent en avant trois critères : la garantie en capital (80 % des réponses), la disponibilité des fonds à tout moment (69 %) et la rentabilité du placement (53 %).
Peu informés
Bien qu'ils se sentent très concernés par leur retraite, ce sondage montre que un tiers des libéraux se sent encore peu préparé financièrement soit pour des raisons personnelles, soit à cause d'un défaut d'information. Si la loi Madelin est bien connue, la loi PACTE (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) l'est beaucoup moins : 80 % des libéraux interrogés ne connaissent pas les aspects relatifs à l'épargne retraite de cette loi. L'unification des régimes de retraite en préparation est aussi mal connue des libéraux. Quand on leur explique l'objectif de cette réforme, 40 % craignent qu'elle ne conduise à une baisse du montant des pensions.