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L'essentiel
Les inlays-onlays en composite sont plus faciles à réparer que ceux en céramique. La CFAO permet de les réaliser en faible épaisseur, avec des faibles risques d'écaillage. La réparation directe confère une longévité similaire, voire supérieure, à celle d'un remplacement de la restauration. Le mode de polymérisation des composites utilisés pour la CFAO augmente leurs propriétés physiques mais peut compromettre leur « réparabilité ». Différents matériaux et techniques...
Les inlays-onlays en composite sont plus faciles à réparer que ceux en céramique. La CFAO permet de les réaliser en faible épaisseur, avec des faibles risques d'écaillage. La réparation directe confère une longévité similaire, voire supérieure, à celle d'un remplacement de la restauration. Le mode de polymérisation des composites utilisés pour la CFAO augmente leurs propriétés physiques mais peut compromettre leur « réparabilité ». Différents matériaux et techniques de pré-traitement des surfaces sont disponibles pour augmenter les performances des collages. L'objet de cette étude in vitro est de déterminer les forces de liaison et les nano-infiltrations observables avec un composite pour CFAO (LAVA Ultimate) artificiellement vieilli et après différents protocoles de réparation.
Cinq blocs de composite renforcé LAVA Ultimate (LU ; 3M ESPE) pour CFAO sont utilisés pour cette étude. Chacun d'eux est débité en 12 mini-blocs. Les spécimens sont dépolis par meulage sur une de leurs faces. Ils sont ensuite soumis à un vieillissement artificiel accéléré par thermocyclage. Ils sont alors divisés en 10 groupes correspondant aux pré-traitements des surfaces et/ou au protocole de collage. Après application des 10 pré-traitements, un composite de restauration (Filtek Supreme XTE ; 3M ESPE) est appliqué sur les surfaces vieillies puis photo-polymérisé. Ces blocs réparés sont sectionnés perpendiculairement à l'interface de collage pour obtenir des baguettes dont 2 par bloc sont réservées à l'analyse des nano-infiltrations et les autres aux tests de traction.
Les pré-traitements au CoJet (3M ESPE) et au sablage à la poudre d'alumine procurent des résistances à la traction significativement supérieures, particulièrement quand ils sont utilisés avec le système adhésif Scotchbond Universal (3M ESPE). Les résistances à la traction les plus faibles sont observées avec Adper Scotchbond 1XT (3M ESPE) sans pré-traitement. Pour les nano-infiltrations, le scellement marginal est significativement amélioré par l'utilisation du Scotchbond Universal, indépendamment du type de pré-traitement appliqué. Cette amélioration est statistiquement différente seulement quand le pré-traitement est réalisé avec CoJet (revêtement de silice tribo-chimique par sablage à la poudre d'alumine modifiée par la silice).
Dans l'étude présente, un test de résistance à la traction est utilisé pour évaluer la résistance d'un collage de réparation d'une restauration en composite pour CFAO (Lava Ultimate ; 3M ESPE) vieillie par thermocyclage préalablement à la réparation. L'observation des nano-infiltrations permet l'évaluation de la qualité de l'herméticité conférée par le collage de réparation. Le composite de réparation utilisé (Filtek Supreme ; 3M ESPE) est de composition et de teneur identiques à celles du matériau à réparer. Les résultats de cette étude in vitro indiquent que la rétention micromécanique obtenue par un pré-traitement avec un enduit de silice tribo-chimique (Système CoJet ; 3M ESPE) ou un sablage à la poudre d'alumine est essentielle pour une réparation de restaurations en composite Lava Ultimate vieillies. En mouillant les micro-anfractuosités créées par un sablage à l'alumine, l'application d'un adhésif universel (Scotchbond Universal ; 3M ESPE) est recommandée pour augmenter efficacement la résistance du collage de réparation et procurer une meilleure herméticité des restaurations. Les fractures observées après les tests de traction sont surtout de nature adhésive (ou cohésive dans le seul composite de réparation).