EXERCICE REGROUPÉ ET COORDONNÉ
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L'intérêt porté ces derniers mois aux CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé) a un peu éclipsé la dynamique des MSP (Maisons de santé pluri-professionnelles). Les derniers chiffres de l'assurance maladie montrent que ces structures rejoignent progressivement l'accord cadre interprofessionnel (ACI) de 2017.
L'ACI signé par l'Uncam, les centres de santé et plusieurs syndicats de professionnels de santé acte le principe d'une rémunération versée aux structures en fonction de l'atteinte d'objectifs. L'Assurance maladie va ainsi verser 46,7 millions d'euros de rémunération à 735 MSP en 2018, contre 35,8 millions d'euros à 538 structures en 2017.
Si l'on ne tient pas compte des MSP qui ont rejoint l'accord en cours d'année et qui sont donc rémunérées au prorata de leur activité depuis la date de leur signature, le montant moyen versé à chaque MSP s'élève à 69 600 euros pour 2018, contre 66 145 euros pour 2017, soit une hausse de rémunération de 5 %.
Cette progression s'explique par l'augmentation de 33 % du nombre de patients pris en charge par des MSP (3,2 millions en 2018 versus 2,4 millions en 2017) ainsi que par l'augmentation de 37 % du nombre des professionnels de santé exerçant en MSP (hors vacataires). Ils étaient 9566 en 2017, ils sont 13 096 en 2018. Les médecins généralistes installés en MSP sont également plus nombreux (3554 en 2018 versus 2658 en 2017).
La hausse de la rémunération résulte aussi d'une meilleure atteinte de différents indicateurs par les structures. L'accord valorise financièrement l'accès aux soins proposé aux patients (amplitude des horaires d'ouverture au public, accès aux soins non programmés...), la prise en charge coordonnée du patient, le suivi de la relation avec ce dernier ainsi que l'utilisation d'un système d'information partagé. Enfin, un dispositif spécifique garantit une rémunération annuelle minimale de 20 000 euros pour les MSP nouvellement créées.
Des chirurgiens-dentistes participent à 5 % des groupements dans lesquels se trouvent au moins un médecin généraliste. C'est un des résultats d'une étude de la DREES (Études et Résultats no 1114, mai 2019). Cette étude sur l'exercice regroupé des médecins généralistes en Provence-Alpes-Côte d'Azur et dans les Pays de la Loire montre une progression ces dernières années. L'exercice regroupé concernait 54 % des médecins généralistes fin 2010 ; 61 % ont aujourd'hui choisi d'exercer de manière regroupée. Ils privilégient l'exercice avec des confrères généralistes : 9 sur 10 exercent avec au moins un autre généraliste. Les infirmiers sont la seconde profession privilégiée.