Le cas Clinic
En octobre 2015, Lesly, 9 ans, vient en consultation parce que sa maman trouve que sa fille a les « dents en avant » (fig. 1 à 3). L'examen clinique endobuccal montre une anatomie des faces palatines particulière avec des cuspides palatines proéminentes.
La téléradiographie de profil confirme l'existence d'une biproalvéolie liée à la...
En octobre 2015, Lesly, 9 ans, vient en consultation parce que sa maman trouve que sa fille a les « dents en avant » (fig. 1 à 3). L'examen clinique endobuccal montre une anatomie des faces palatines particulière avec des cuspides palatines proéminentes.
La téléradiographie de profil confirme l'existence d'une biproalvéolie liée à la succion du pouce aujourd'hui cessée et la persistance d'une succcion-déglutition immature (fig. 4).
Les objectifs thérapeutiques seront de corriger cette biproalvéolie avec infraclusie et la dysfonction linguale ainsi que les anomalies de forme palatines appelées aussi « dens evaginatus ». L'examen par tomodensitométrie est nécessaire afin d'évaluer l'anatomie de ces cuspides qui devront subir une plastie coronaire pour corriger la malocclusion. L'examen CBCT ne révèle pas de proximité pulpaire dans les excroissances palatines mais à la base de celles-ci (fig. 5 et 6).
Une plastie coronaire est effectuée. Cette plastie peut se faire en plusieurs séances à 2-3 mois d'intervalle avec l'application d'un vernis fluoré à chaque fin de séance (fig. 7 à 9).
Parallèlement, durant la phase de changement de dentition, un éducateur fonctionnel est porté et une rééducation orthophonique est prescrite. La béance commence à se réduire (fig. 10 à 12).
En denture adolescente jeune, une phase de finition orthodontique par multi-attaches est réalisée sans extractions (fig. 13 et 14). Le résultat final montre un résultat satisfaisant (fig. 15).
La correction des anomalies palatines peut être réalisée en un seul temps sous anesthésie avec le risque d'exposer une corne pulpaire qui sera géré par coiffage lors de la séance.
Certaines anomalies de forme coronaires nécessitent d'être prises en charge avant la prise en charge ODF car elles peuvent interférer sur la réussite du traitement.