Clinic n° 02 du 01/02/2019

 

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DENTAL ABSTRACT  

Traduit de Dental Abstract 2017 : 62(3) avec l'accord de Mosby. Inc. Traduction : Rachel Chau

Contexte

Les restaurations esthétiques à recouvrement partiel sont en forte demande car elles préservent la structure dentaire saine et renforcent la dent compromise par une carie ou une fracture. Beaucoup de matériaux à base de résine et de céramique sont disponibles pour faire ces inlays, onlays et overlays. Leur durabilité dans les secteurs postérieurs est largement déterminée par la résistance mécanique du matériau. La fabrication des restaurations en...


Contexte

Les restaurations esthétiques à recouvrement partiel sont en forte demande car elles préservent la structure dentaire saine et renforcent la dent compromise par une carie ou une fracture. Beaucoup de matériaux à base de résine et de céramique sont disponibles pour faire ces inlays, onlays et overlays. Leur durabilité dans les secteurs postérieurs est largement déterminée par la résistance mécanique du matériau. La fabrication des restaurations en résine composite est fondée sur des processus chimiques, thermiques, de photopolymérisation ou des procédures de fraisage utilisant les techniques de conception/fabrication assistées par ordinateur (CAD/CAM). Les restaurations à recouvrement partiel peuvent aussi être faites en céramique feldspathique, vitrocéramique ou céramique cristalline. Les différences entre les propriétés mécaniques des matériaux à base de résine composite et de céramique posent des questions sur la survie de ces restaurations, en particulier dans les secteurs postérieurs. En outre, les reconstructions partielles indirectes en résine composite ou céramique nécessitent une préparation dentaire plus complexe et peuvent être coûteuses par rapport aux options de restauration directe. Une analyse de la survie de ces restaurations par rapport à d'autres options est nécessaire pour justifier leur utilisation. De précédentes revues systématiques de la littérature sur la survie clinique des restaurations à recouvrement partiel en composite et en céramique ne se sont pas révélées concluantes. La revue systématique et la méta-analyse suivantes ont été entreprises pour évaluer les taux de survie des inlays, onlays et overlays en résine composite et en céramique et identifier les complications qui se développent avec chaque type de matériau et de restauration.

Méthodes

Deux personnes ont analysé les bases de données PubMed, EMBASE et Cochrane à la recherche des articles publiés de 1983 à fin avril 2015 correspondant aux critères concernant les revues systématiques. Les études devaient se rapporter aux inlays, onlays et overlays en résine composite et en céramique, évaluer leur utilisation chez les humains, avoir un taux d'abandon inférieur à 30 % et avoir un suivi de plus de 5 ans. Quatorze études répondaient aux critères d'inclusion et ont été soumises à analyse.

Résultats

Aucune méta-analyse n'a été faite pour le groupe résine composite parce qu'aucune des études n'a pu être sélectionnée pour la collecte des données. Dans le groupe des céramiques, 6 études ont utilisé de la céramique feldspathique et 5 de la vitrocéramique, avec 3 utilisant les deux matériaux. L'analyse de méta-régression n'a montré aucune relation entre le type de céramique et les taux de survie à 5 ou 10 ans. La céramique feldspathique et la vitrocéramique avaient des taux de survie de 92 à 95 % à 5 ans et de 91 % à 10 ans.

Les facteurs considérés comme pouvant affecter la survie comprenaient le type de céramique, le temps de suivi, le design et le cadre de l'étude. Aucun de ceux-ci n'a montré de relation avec le taux de survie. La plupart des échecs résultaient de fracture/écaillage (4 %), de complications endodontiques (3 %), de caries secondaires (1 %) et de décollement (1 %). Les dents vitales avaient un meilleur taux de survie que les dents traitées endodontiquement.

Discussion

Les données indiquent un taux élevé de survie et ne diffèrent pas significativement d'un type de matériau de restauration utilisé à l'autre. Tous les types de restaurations ont échoué le plus souvent à la suite de fracture ou d'écaillage. Les taux de survie n'étaient pas aussi bons pour les dents traitées endodontiquement. Des recherches approfondies sur les techniques, la préparation des cavités et les matériaux sont nécessaires.

SIGNIFICATION CLINIQUE

La survie des restaurations esthétiques à recouvrement partiel jusqu'à 10 ans est élevée quel que soit le matériau utilisé. Il est possible que les adhésifs améliorés utilisés aujourd'hui aient contribué à leur longévité. Ce facteur devrait être considéré dans les futures études au même titre que les autres facteurs mentionnés.