L'événement
Les dépôts de tartre sur les dents d'une religieuse ayant vécu au XIe siècle dans le Nord de l'Allemagne actuelle ont permis de dévoiler le rôle important des femmes dans la réalisation des manuscrits religieux précieux. En analysant le tartre de cette femme de 45 à 60 ans enterrée dans un cimetière médiéval de Dalheim, une équipe d'archéologues a découvert des pigments bleu outremer très bien conservés et identifiés comme provenant de cristaux de lapis-lazuli. À l'époque, cette pierre aussi précieuse que l'or voyageait par les routes de la soie depuis les montagnes de l'Hindi Kuch en Afghanistan. L'hypothèse la plus vraisemblable est que cette femme aurait été copiste spécialiste de l'enluminure. Pour obtenir la pointe la plus fine possible, elle aurait mis le bout de son pinceau entre ses lèvres.
Cette découverte révèle le rôle des femmes dans cette activité pendant cette période du Moyen Âge alors que jusqu'à présent, on l'attribuait plutôt aux hommes. Il faut dire que, par humilité, les artistes de l'époque ne signaient pas les enluminures.
ACD1 Radini A, Tromp M, Beach A, Tong E, Speller C, McCormick M, Dudgeo JV. Medieval women's early involvement in manuscript production suggested by lapis lazuli identification in dental calculus. Science Advances 2019 ; 5(1) eaau7126. DOI : 10.1126/sciadv.aau7126
Avancer le déploiement de l'ensemble du dispositif du panier à reste à charge zéro au 2e trimestre de 2019 ? La proposition a été faite par la Mutualité en fin d'année dernière. Le chef de l'État avait demandé quelques jours plus tôt aux complémentaires de santé des mesures concrètes en faveur du pouvoir d'achat des Français. Il n'y a pas eu de suite pour le moment.
En revanche, la progression de leurs primes est désormais scrutée. Il n'est pas question pour les complémentaires de prétexter la réforme du reste à charge zéro pour les augmenter. Elles s'attireraient les foudres de la ministre de la Santé.
Bousculer les échéances négociées dans la convention n'est pas à l'ordre du jour en dentaire. Dans la profession, on se prépare à la première grande étape de la nouvelle convention le 1er avril. À côté des réunions organisées par les CPAM, les syndicats ont déployé leurs programmes. L'UD a lancé une première série de formations gratuites qui doivent toucher toutes les régions et la plupart des départements. En plus de cessions organisées par chaque département, les CDF ont prévu une vingtaine de formations payantes approfondies de 4h30. Différents sujets accessibles en ligne à la fin mars compléteront le dispositif des CDF. La FSDL propose de son côté 80 soirées gratuites sous l'œil agacé des syndicats signataires. Au programme : un décryptage du texte conventionnel suivi du « pourquoi » de l'opposition du syndicat à ce même texte.
La convention est, sans surprise, le thème majeur des vœux adressés par les responsables syndicaux à la profession. Après en avoir énuméré tous les défauts, Patrick Solera (FSDL) souhaite qu'elle « ne mette pas les cabinet dans des situations délicates et que l'exercice continue à être serein dans les années à venir ». Philippe Denoyelle (UD) met en avant les risques auxquels la profession a échappé et les « avancées notables » permises. Et souhaite qu'elle apporte « un plus à la profession et au patient et que cela perdure ». Faisant allusion au mouvement des « gilets jaunes », Thierry Soulié (Les CDF) souhaite que l'on tienne compte du « rôle essentiel des corps intermédiaires représentatifs. Quand les demandes ne sont pas canalisées par des organisations représentatives, elles sont inaudibles. Et on voit les conséquences. » À bon entendeur.
Anne-Chantal de Divonne