Clinic n° 11 du 01/11/2018

 

ENQUÊTE

Si les phénomènes de violence à l’hôpital sont plutôt bien connus, ce n’est pas le cas dans les cabinets dentaires parce qu’ils ne sont pas assez détectés, constate Jean Valcarcel. Le système déclaratif du conseil de l’Ordre n’est pas suffisamment actionné. Une meilleure connaissance des manifestations de violence dans le cabinet dentaire permettrait pourtant d’organiser des formations pour y répondre et/ou de constituer des groupes actifs de parole au niveau...


Si les phénomènes de violence à l’hôpital sont plutôt bien connus, ce n’est pas le cas dans les cabinets dentaires parce qu’ils ne sont pas assez détectés, constate Jean Valcarcel. Le système déclaratif du conseil de l’Ordre n’est pas suffisamment actionné. Une meilleure connaissance des manifestations de violence dans le cabinet dentaire permettrait pourtant d’organiser des formations pour y répondre et/ou de constituer des groupes actifs de parole au niveau départemental pour que le praticien ne reste pas seul face à la violence d’un patient dans sa manière de consommer le soin ou dans son exigence vis à vis du soin.

Le cabinet dentaire est aussi un lieu d’accueil de personnes qui vivent des actes de violence. Statistiquement, 1 femme sur 3 est violentée et 1 homme sur 15… Le praticien peut être alerté par différents indices et aider son patient. Il est possible de distinguer les actes de violence de la traumatologie accidentelle par des signes concrets sur les visages ou par certains discours de patients. Il faut savoir qu’un professionnel de santé peut faire un signalement et ne plus être concerné par la suite qui sera donnée à ce signalement.

Séance C52

La violence dans notre environnement : du visible à l’invisible. Place et rôle du chirurgien-dentiste.