PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
Les deux principaux systèmes de fixation des prothèses conjointes sur les implants sont le scellement et le transvissage. La plupart des articles consacrés à ce sujet concluent qu’aucun des deux systèmes n’est manifestement meilleur que l’autre. Toutefois, chaque système a ses avantages et ses inconvénients. Les objectifs de cette étude sont :
1. De faire une compilation et une énumération de tous les facteurs décrits dans la littérature scientifique qui peuvent...
Les deux principaux systèmes de fixation des prothèses conjointes sur les implants sont le scellement et le transvissage. La plupart des articles consacrés à ce sujet concluent qu’aucun des deux systèmes n’est manifestement meilleur que l’autre. Toutefois, chaque système a ses avantages et ses inconvénients. Les objectifs de cette étude sont :
1. De faire une compilation et une énumération de tous les facteurs décrits dans la littérature scientifique qui peuvent influencer le choix entre le scellement et le transvissage.
2. D’établir leur classification basée sur le poids que chacun d’eux peut avoir sur le choix final.
3. De déterminer l’effet de ces facteurs par type de fixation et de prothèse (unitaire, plurale partielle ou complète).
La littérature scientifique est analysée pour identifier les facteurs pouvant influencer le choix de la méthode de rétention et les classer en facteurs déterminants (présents dans une situation clinique dans laquelle un des deux mécanismes de fixation est clairement plus adapté que l’autre) ou en facteurs de conditionnement (présents dans une situation clinique dans laquelle un type de restauration n’est pas clairement plus avantageux que l’autre).
Huit facteurs sont identifiés dans cette revue :
- esthétique : l’absence d’un orifice d’accès pour la vis est clairement l’avantage esthétique du scellement ;
- rétention : concernant le scellement, la rétention de la restauration peut être réduite si la hauteur du pilier est faible en cas d’un espace inter-arcade insuffisant ;
- risque biologique : le risque biologique dans les prothèses scellées est principalement lié à l’éjection de ciment dans l’espace sous-gingival ;
- adaptation passive : quelques auteurs ont rapporté qu’une meilleure adaptation peut être obtenue avec le scellement plutôt qu’avec le transvissage ;
- résistance à la fracture : l’existence d’un orifice d’accès pour la vis diminue la résistance de la céramique des restaurations transvissées en favorisant son écaillage ou sa fracture ;
- surface d’occlusion ;
- complications : les complications mécaniques sont plus fréquentes mais plus facilement résolues avec les restaurations transvissées sur implants, et moins fréquentes mais plus difficiles à résoudre avec les restaurations scellées ;
- réversibilité : ses avantages sont évidents, elle est l’un des principaux arguments des partisans du transvissage.
Les résultats de cette étude suggèrent qu’entre le scellement et le transvissage, il n’apparaît pas de supériorité claire de l’un sur l’autre pour toutes les situations cliniques. Mais dans certaines situations, des facteurs déterminants peuvent aider à préférer une de ces deux méthodes.
Pour le facteur esthétique par exemple, le scellement s’impose quand le puits de vis s’ouvre sur une face trop visible. De même, un espace inter-occlusal inférieur à 6 mm incite à choisir le transvissage afin d’assurer une bonne rétention. Le type de prothèse peut aider à choisir. Pour une prothèse unitaire, en l’absence de facteurs déterminants, aucune méthode n’est clairement meilleure que l’autre. Il en est de même pour les prothèses plurales fixées, bien qu’il existe pour elles une tendance à utiliser le transvissage qui favorise la réversibilité et des réparations plus aisées. Le scellement de grands bridges, quant à lui, peut induire des complications biologiques en raison principalement du ciment en excès persistant dans l’espace sous-gingival.