La consommation de soins dentaires de + 1,8 % en 2017 a été nettement moins dynamique qu’en 2016 où elle avait atteint + 3 %, selon le Panorama sur les dépenses de santé publié par la Drees.
La consommation de soins dentaires s’est élevée à 11,3 milliards d’euros, soit 5,7 % de la consommation de soins et de biens médicaux. La progression de + 1,8 % est ralentie par rapport à celle de 2016 (+ 3 %), en raison principalement d’une progression plus faible du volume des soins (+ 1,3 % contre + 2,2 % en 2016).
La Drees remarque toutefois que l’analyse de la dynamique réelle de la dépense en soins dentaires est perturbée depuis que l’Assurance maladie n’enregistre plus la consommation d’actes hors nomenclature. Parmi les actes remboursables, les soins conservateurs totalisent la moitié du nombre des actes (51 %). Viennent ensuite les radiographies (19 %), les consultations et visites (12 %), les prothèses (11 %), les actes de chirurgie (5 %) et l’orthodontie (2 %). Les dépassements autorisés sur les prothèses et les actes d’orthodontie augmentent de 1,9 % par an depuis 2008 alors que la croissance des honoraires est de + 1,7 % en moyenne annuelle.
Le RPPS (répertoire partagé des professions de santé) recense 42 348 chirurgiens-dentistes en 2017, soit une progression de 0,7 % depuis 2011. Une augmentation qui bénéficie à l’exercice salarié. Depuis 2011, les chirurgiens-dentistes salariés augmentent de 4,9 % par an en moyenne. L’exercice reste cependant très fortement libéral, à 88,1 %.
La féminisation de la profession gagne tout les ans : 44,7 % des chirurgiens-dentistes sont aujourd’hui des femmes. Et si l’on considère la classe d’âge des praticiens de moins de 30 ans, ce sont à 58,6 % des femmes.
C’est la consommation moyenne en soins et biens médicaux de chaque Français en 2017. Cette consommation totalise 199,3 milliards d’euros, soit 8,7 % du PIB. Selon l’étude de la Drees, la progression de cette dépense s’est ralentie l’an dernier (+ 1,3 %) par rapport au dynamisme de l’année précédente (+ 2 %). Ce taux « historiquement » bas provient d’un fort ralentissement de la dépense hospitalière (+ 0,9 % en 2017 contre 1,7 % en 2016), tandis que les soins de ville deviennent le principal facteur de croissance.
La part du reste à charge des ménages dans la consommation en soins et biens médicaux ne cesse de diminuer depuis 2008, passant de 9,4 % à 7,5 % en 2017 pour s’établir à 14,9milliards d’euros, soit 223 € par habitant. Cette diminution résulte notamment d’une forte progression de l’effectif des personnes en ALD qui sont exonérées du ticket modérateur. En rapprochant les dépenses de santé du revenu disponible brut, le reste à charge s’établit à 1,1 % du revenu.
C’est la sécurité sociale qui demeure l’acteur majeur du financement des dépenses de santé. Elle voit sa part dans la prise en charge progresser pour atteindre 77,8 % de la dépense en 2017 (contre 77,5 % en 2016), soit 155,1milliards d’euros. Depuis son point bas en 2011, cette part progresse de 0,3 point par an en moyenne. À l’inverse, la part des complémentaires a diminué de 0,2 point en 2017 pour revenir à 13,2 %, soit un total de 26,3 milliards.
Les prestations des complémentaires sont restées stables en 2017.