Clinic n° 10 du 01/10/2018

 

MÉMENTO

À LA PAGE

Violaine Smail-Faugeron  

Depuis notre plus tendre enfance, l’hypnose est présente dans notre quotidien, que ce soit au travers de dessins animés, de films ou encore de spectacles de rue ou de music-hall. Ces représentations nous offrent une idée, plus ou moins juste, plus ou moins tangible, plus ou moins éloignée de la réalité. Il a même été suggéré que l’hypnose serait capable de venir à bout de certains maux…

Pour autant, elle n’a jamais fait partie de nos études médicales théoriques...


Depuis notre plus tendre enfance, l’hypnose est présente dans notre quotidien, que ce soit au travers de dessins animés, de films ou encore de spectacles de rue ou de music-hall. Ces représentations nous offrent une idée, plus ou moins juste, plus ou moins tangible, plus ou moins éloignée de la réalité. Il a même été suggéré que l’hypnose serait capable de venir à bout de certains maux…

Pour autant, elle n’a jamais fait partie de nos études médicales théoriques en tant que telles. Mais ce n’était que partie remise puisque, depuis quelques années maintenant, les formations à l’hypnose dite « médicale », qu’elles soient publiques ou privées, ne cessent de croître et d’envahir nos congrès et nos facultés. Alors qu’en est-il vraiment ? Comment définir l’hypnose médicale ? Comment l’appliquer à la médecine bucco-dentaire et quel est son apport réel à notre pratique ? Au travers de son ouvrage, le Docteur François Machat nous livre généreusement une partie de son expertise, agrémentée de nombreuses situations cliniques qu’il rapporte et sème au gré des chapitres, aidant ainsi le lecteur à une compréhension directe et pratique d’outils théoriques.

Il serait difficile de ne pas évoquer la place des stratégies hypnotiques également dans des contextes cliniques plus spécifiques, tels que les enfants non coopérants et/ou en situation de handicap, où la notion d’anxiété, partagée par le patient, l’accompagnant mais aussi le praticien, est encore plus présente. Des techniques linguistiques et relationnelles spécifiques, qui font écho aux besoins d’expérimentation, d’interaction sociale et d’imaginaire caractéristiques du monde de l’enfant, seront alors les outils permettant l’obtention d’une alliance thérapeutique et d’une diminution de l’anxiété.

Guy de Maupassant disait : « On n’a vraiment peur que de ce qu’on ne comprend pas ». Nous pouvons ainsi lire entre les lignes écrites par François Machat l’un des principaux objectifs de l’hypnose en médecine bucco-dentaire : permettre une dédramatisation des situations, tant pour le soigné que pour le soignant. Du côté du patient, cela doit être facile d’aller chez le dentiste (et cela peut même être amusant !), tout comme du point de vue du praticien, cela doit être agréable (et tellement gratifiant !) de soigner un patient. Dans ce contexte, n’est-il pas alors préférable de tout mettre en œuvre pour y remédier le plus tôt possible ? En conclusion, François Machat a su nous montrer que la pratique de l’hypnose était un art autant qu’une science, menant le bon sens, l’intuition et la spontanéité à une utilisation plus créative et plus efficace.

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