PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
La stabilité des implants est un facteur essentiel pour la réussite d’une ostéo-intégration. Alors que la stabilité primaire, mécanique, est obtenue par l’ancrage immédiat d’un implant dans l’os environnant au moment de l’implantation, la secondaire est biologique et découle du processus d’ostéo-intégration. L’analyse de fréquence de résonance est une méthode simple, fiable et non invasive d’évaluation de la stabilité d’un implant. Parmi les variables pouvant...
La stabilité des implants est un facteur essentiel pour la réussite d’une ostéo-intégration. Alors que la stabilité primaire, mécanique, est obtenue par l’ancrage immédiat d’un implant dans l’os environnant au moment de l’implantation, la secondaire est biologique et découle du processus d’ostéo-intégration. L’analyse de fréquence de résonance est une méthode simple, fiable et non invasive d’évaluation de la stabilité d’un implant. Parmi les variables pouvant influencer cette stabilité, le rôle du nombre des implants demeure peu clair. L’objet de cette étude clinique est d’enquêter sur l’influence du nombre d’implants (2 ou 4) sur la stabilité des implants, quand ils supportent et stabilisent des PAC supra-implantaires mandibulaires.
L’étude porte sur 2 groupes de 10 participants porteurs d’une PAC mandibulaire : un groupe expérimental « 4 implants » avec 2 implants antérieurs placés symétriquement, dans les régions canines ou incisives latérales, et 2 autres postérieurs dans les régions prémolaires ; un groupe contrôle « 2 implants » avec 2 implants antérieurs placés en positions canines ou incisives latérales. La stabilité des implants est mesurée à l’aide d’une analyse de fréquence de résonance, à la mise en place de l’implant, puis à 1, 3, 6, 9 et 12 mois postopératoires. À l’intérieur du groupe « 4 implants », les valeurs sont comparées entre les implants postérieurs et antérieurs. Le test t de Student est utilisé pour comparer les valeurs de stabilité sur lesimplants antérieurs du groupe « 4 implants » et sur ceux du groupe « 2 implants ». Les valeurs, pour les implants de droite et de gauche antérieurs et postérieurs, sont comparées entre elles à l’aide d’un test t apparié.
Les valeurs moyennes de stabilité des implants antérieurs dans le groupe expérimental « 4 implants » sont légèrement supérieures à celles enregistrées dans le groupe « 2 implants », à toutes les séances du suivi. Cependant, ces différences ne sont pas statistiquement significatives. Des analyses statistiques révèlent aussi des différences non significatives entre les implants antérieurs et les postérieurs dans le groupe « 4 implants ». La comparaison intra-groupe révèle, pour tous les implants, une diminution initiale de la stabilité au cours du premier mois. Cela est suivi par un accroissement graduel des valeurs de stabilité des implants des 2 groupes.
Dans les limites de cette étude, les résultats suggèrent que le nombre d’implants sous des PAC mandibulaires pourrait ne pas avoir autant d’influence sur la stabilité des implants que d’autres facteurs. L’adjonction de 2 implants postérieurs supplémentaires ne joue pas un rôle significatif en faveur de la stabilité de 2 implants antérieurs. Ainsi, cette étude suggère que la mise en place de 2 seuls implants antérieurs, pour supporter et stabiliser une PAC mandibulaire, semble suffisante pour procurer une approche de traitement rentable et viable. Elle n’a pas compromis la stabilité des implants sur la période de suivi de 12 mois. L’analyse de fréquence de résonance, qui a permis la mesure longitudinale de la stabilité des implants, démontre qu’il se produit une diminution de la stabilité des implants au cours de la cicatrisation initiale (1 mois), suivie par une augmentation progressive de cette stabilité au fil des séances de contrôle suivantes. Les résultats de cette étude doivent être interprétés avec précaution et ne peuvent être généralisés.