Clinic n° 09 du 01/09/2018

 

L’ÉVÉNEMENT

Anne-Chantal de Divonne  

La signature de la convention dentaire le 21 juin a mis la réforme sur des rails. Son entrée en application est fixée pour le 1er janvier 2019, sauf pour la partie tarifaire qui s’appliquera à compter du 1er avril. Mais pas question d’attendre tranquillement ces échéances. Les neuf groupes de travail prévus par le texte ont été constitués avant l’été et se mettent à l’ouvrage avec, selon les cas, les étudiants, les associations de patients, ou...


La signature de la convention dentaire le 21 juin a mis la réforme sur des rails. Son entrée en application est fixée pour le 1er janvier 2019, sauf pour la partie tarifaire qui s’appliquera à compter du 1er avril. Mais pas question d’attendre tranquillement ces échéances. Les neuf groupes de travail prévus par le texte ont été constitués avant l’été et se mettent à l’ouvrage avec, selon les cas, les étudiants, les associations de patients, ou encore les prothésistes. Il s’agit de répondre à de nombreuses questions encore en suspens. Quel dispositif de régulation du conventionnement mettre en place dans les zones dites « sur-dotées » en nombre de chirurgiens-dentistes ? Comment ?expérimenter un forfait de prévention couvrant plusieurs actes et plusieurs séances ? Quelle sera la version française d’un parcours de prévention incitatif qui conditionnerait la prise en charge de travaux prothétiques à un rythme de visite chez le chirurgien-dentiste ? Comment mieux valoriser les soins réalisés dans les établissements médico-sociaux ? Quel indicateur retenir pour suivre l’évolution des charges des cabinets dentaires ? Comment mettre en place une téléconsultation de dépistage à destination des personnesdépendantes ? Quelles priorités retenir pour faire évoluer la classification commune des actes médicaux ?

Parallèlement à ces travaux spécifiquement dentaires, le grand chantier de la « transformation du système de santé » est en préparation. La feuille de route reportée à plusieurs reprises doit être annoncée à l’automne. Mais la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a distillé à plusieurs reprises les points forts de cette réforme « ambitieuse qui vise le long terme » et « aborde tous les domaines ». On note en particulier sa volonté de favoriser les financements au parcours ou au forfait, de promouvoir la coopération interprofessionnelle, en s’appuyant notamment sur le numérique, et de favoriser plus de porosité entre les métiers.

Nul doute que les discussions autour de l’évolution du métier d’assistant dentaire vers un niveau 2, ou plus radicalement vers la création du métier d’hygiéniste, seront suivies avec attention.

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