L’ÉVÉNEMENT
La signature de la nouvelle convention le 21 juin avec l’UNCAM met un terme à un feuilleton qui s’est étiré sur près de deux ans. En juillet 2016, la lettre d’orientation de Marisol Touraine avait donné le coup d’envoi à des négociations qui s’annonçaient difficiles mais pas insurmontables. Un climat de confiance commençait à s’instaurer quand la puissance publique s’est interposée en menaçant les partenaires d’un règlement arbitral sévère si un accord...
La signature de la nouvelle convention le 21 juin avec l’UNCAM met un terme à un feuilleton qui s’est étiré sur près de deux ans. En juillet 2016, la lettre d’orientation de Marisol Touraine avait donné le coup d’envoi à des négociations qui s’annonçaient difficiles mais pas insurmontables. Un climat de confiance commençait à s’instaurer quand la puissance publique s’est interposée en menaçant les partenaires d’un règlement arbitral sévère si un accord n’était trouvé pour le 1er février 2017. La suite est connue : des négociations sous pression, un bilan financier insuffisant, le rejet des dernières propositions de l’Assurance maladie par les trois syndicats, la longue grève étudiante, les opérations coup de poing, 6 à 10 000 chirurgiens-dentistes dans la rue le 3 mars, des cellules de coordination qui reprennent le flambeau de la contestation… Rien n’y fait. Le règlement arbitral est publié et doit s’appliquer.
L’élection d’Emmanuel Macron et l’arrivée d’Agnès Buzyn au ministère de la Santé redonnent une bouffée d’oxygène à la profession. L’application du règlement arbitral est repoussée à janvier 2019 pour laisser la négociation reprendre sereinement à la rentrée de septembre. Mais voilà que tout se complique à nouveau. Car il faut intégrer le panier à reste à charge nul promis aux électeurs. Les montants mis sur la table déçoivent. Mais les négociations se poursuivent et s’achèvent le 25 mai dernier sur un texte de compromis acceptable pour deux des trois syndicats.
Ce n’est pas le grand enthousiasme. Le texte est clivant. Des cabinets vont devoir réorienter leur activité. D’autres déclarent aujourd’hui qu’ils choisiront le déconventionnement. Mais les tenants de la signature font valoir l’espace de liberté préservé, les clauses de sauvegarde, le maintien du dialogue conventionnel et des revalorisations qui vont dans le bon sens. Même si le pas est trop timide, l’orientation souhaitée vers une dentisterie plus préventive est enclenchée. Aux partenaires conventionnels de la renforcer et de se saisir de nouveaux sujets.