L’ÉVÉNEMENT
Des recherches sont actuellement menées en vue de fixer un antibiotique à la surface d’un implant qui peut être en céramique d’alumine poreuse, mais aussi en acier inoxydable ou encore en titane. Peut-on envisager cette solution pour contrer les maladies péri-implantaires dans le domaine dentaire ? Franck Renouard, référent scientifique en implantologie, se montre sceptique sur l’innocuité du procédé car une modification de la surface d’un implant peut avoir des effets...
Des recherches sont actuellement menées en vue de fixer un antibiotique à la surface d’un implant qui peut être en céramique d’alumine poreuse, mais aussi en acier inoxydable ou encore en titane. Peut-on envisager cette solution pour contrer les maladies péri-implantaires dans le domaine dentaire ? Franck Renouard, référent scientifique en implantologie, se montre sceptique sur l’innocuité du procédé car une modification de la surface d’un implant peut avoir des effets néfastes sur la cicatrisation. Il faut donc être très prudent et s’assurer que le processus d’ostéointégration ne sera pas modifié. Mais ce scientifique se montre aussi sceptique sur l’intérêt du procédé. L’effet de l’antibiotique a une durée limitée. Que se passera-t-il ensuite ? Car les péri-implantites peuvent se déclarer au bout de 5 voire 10 ans et plus. Enfin, un problème bactérien n’est pas toujours à l’origine d’une perte osseuse. « Il y a des problèmes de corrosion et de contamination du titane, de rejet et de défense immunitaire. Il y a des patients avec lesquels tout se passe bien pendant 10 ans et tout à coup, pour des problèmes de stress, il y a une perte osseuse… » On est loin des problèmes bactériens. L’important pour la pérennité d’un implant, « c’est la qualité du titane », affirme ce praticien. On attend des études plus approfondies.