Clinic n° 06 du 01/06/2018

 

ACTU

Les chirurgiens-dentistes ont le plus faible taux de tiers payant volontaire de toutes les professions médicales, selon le rapport de l’Igas. Il s’élève à 10,7 % contre 20,4 % pour les médecins généralistes, 23,5 % pour les spécialistes, 65 % pour les radiologues et 99 % dans les pharmacies. La faiblesse de ce taux n’étonne pas Gérard Morel, vice-président de la CNSD, qui a plaidé à deux reprises la cause des chirurgiens-dentistes auprès des...


Les chirurgiens-dentistes ont le plus faible taux de tiers payant volontaire de toutes les professions médicales, selon le rapport de l’Igas. Il s’élève à 10,7 % contre 20,4 % pour les médecins généralistes, 23,5 % pour les spécialistes, 65 % pour les radiologues et 99 % dans les pharmacies. La faiblesse de ce taux n’étonne pas Gérard Morel, vice-président de la CNSD, qui a plaidé à deux reprises la cause des chirurgiens-dentistes auprès des inspecteurs de l’Igas, du temps de Marisol Touraine et tout récemment. « Nous sommes les praticiens qui avons le plus de difficultés à gérer le tiers payant compte tenu de la complexité des prestations complémentaires », explique-t-il. Mais il est bien difficile de se faire entendre au ministère. « Les modalités de fonctionnement du tiers payant généralisable se passent sans nous. Le cadre a été défini. Il ne nous reste plus qu’à chercher comment améliorer le système actuel » constate le praticien. Des pistes ont bien été avancées pour préserver le paiement unique. Les professionnels ont demandé une généralisation du système mis en place pour la CMU. La Sécurité sociale refuse de faire l’avance de frais pour la mutuelle. La CNSD avait aussi proposé un contrat avec le Crédit Lyonnais. Au moment du paiement par carte bleue, le praticien pouvait demander pour son patient un débit à 20 jours, le temps nécessaire pour recevoir les remboursements de la Sécurité sociale et la mutuelle. Le praticien versait 0,05 % du montant à la banque qui prenait le risque de l’avance. Une solution aussi refusée. Le rapport de l’Igas préconise d’utiliser, comme dans les pharmacies, les services d’un organisme concentrateur technique (OCT), comme dans les pharmacies, pour effectuer le rapprochement entre les différents flux de paiement. Ce service payant n’éviterait pas pour autant toute la gestion administrative ! La simplicité affirmée par la ministre n’est pas encore au rendez-vous.