Clinic n° 06 du 01/06/2018

 

L’ÉVÉNEMENT

Anne-Chantal de Divonne  

La profession demande depuis des années un rééquilibrage des honoraires en faveur des soins conservateurs.

Aujourd’hui, il faut choisir et se déterminer sur un projet de convention, fruit de deux rounds de négociations à rebondissements.

Les partisans de la signature mettent en avant un réinvestissement global de plus d’un milliard d’euros, la revalorisation de 46 % des soins conservateurs, la prise en charge de nouveaux actes, des espaces de liberté préservés,...


La profession demande depuis des années un rééquilibrage des honoraires en faveur des soins conservateurs.

Aujourd’hui, il faut choisir et se déterminer sur un projet de convention, fruit de deux rounds de négociations à rebondissements.

Les partisans de la signature mettent en avant un réinvestissement global de plus d’un milliard d’euros, la revalorisation de 46 % des soins conservateurs, la prise en charge de nouveaux actes, des espaces de liberté préservés, des clauses de revoyure et d’indexation qui permettront de ne pas figer les niveaux plafonds dans le temps.

Pas de triomphalisme de leur côté, mais le sentiment d’avoir obtenu le maximum de ce qui était possible compte tenu de l’environnement économique et social, avec un système de santé chroniquement déficitaire.

Insuffisant au regard des plafonds imposés, clament les détracteurs du projet de convention. Avec ce texte, la seule solution pour s’en sortir serait de « faire du bas de gamme ». Les plafonds trop bas empêcheraient l’innovation. Et puis, la demande en prothèses à reste à charge zéro serait si forte qu’elle viderait les autrespaniers… Ces tendances anxiogènes sont-elles fondées, inéluctables ? La prothèse amovible dans les cas de petits édentements n’a pas empêché le développement de la technique implantaire. La forte poussée de la demande qui a suivi la mise en place de la CMU s’est ensuite stabilisée et le panier CMU n’a pas empêché les bénéficiaires d’accéder à d’autres prothèses…

Mais, si elle est appliquée, la nouvelle convention remettra inévitablement en question des modes d’exercices ajustés au vieux système tant décrié. Un effort d’adaptation et de réorientation de l’activité sera nécessaire, au moins pour une part des cabinets. L’entreprise dentaire va devoir développer des nouveaux moyens pour optimiser son fonctionnement, peut-être aller vers des regroupements d’activités et aussi améliorer sa communication pour promouvoir les techniques plus innovantes.

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