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La peur de la douleur est une considération majeure pour de nombreux patients potentiels en orthodontie. La mise en place des séparateurs et des arcs orthodontiques initiaux produit la douleur la plus intense environ 24 heures après. Prendre en compte la douleur à ce moment précis est un point-clé pour le clinicien dans la gestion de la douleur orthodontique. De nombreuses méthodes ont été utilisées pour gérer cette douleur. Une méta-analyse en réseau a été...
La peur de la douleur est une considération majeure pour de nombreux patients potentiels en orthodontie. La mise en place des séparateurs et des arcs orthodontiques initiaux produit la douleur la plus intense environ 24 heures après. Prendre en compte la douleur à ce moment précis est un point-clé pour le clinicien dans la gestion de la douleur orthodontique. De nombreuses méthodes ont été utilisées pour gérer cette douleur. Une méta-analyse en réseau a été entreprise pour évaluer toutes les preuves relatives à l’efficacité comparative de ces méthodes destinées à fournir un soulagement de la douleur orthodontique pendant la période du pic d’intensité.
Les 24 essais contrôlés randomisés ont été identifiés par une recherche dans les bases de données MEDLINE, EMBASE, Cochrane Central et par une recherche manuelle. Ces articles ont tous abordé l’efficacité de méthodes pharmacologiques ou non pharmacologiques pour le soulagement de la douleur après le placement de séparateurs ou de l’arc initial d’alignement.
Ces études incluaient 2 273 participants (997 hommes, 1 276 femmes, âge moyen de 18,2 ans). Vingt-six méthodes ont été identifiées et classées selon leur mécanisme d’action : placebo, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), « autres » analgésiques, lasers, thérapie comportementale, divers.
Comparés au placebo, les analgésiques AINS et les lasers sont les méthodes les plus efficaces. Les autres méthodes sont classées comme suit : « autres » analgésiques, thérapie comportementale, divers, les deux dernières n’étant pas significativement meilleures que le placebo.
L’efficacité d’un analgésique dépend de sa pharmacocinétique qui devrait être soigneusement examinée par le clinicien en ce qui concerne la dose et le moment de l’administration. Il est préférable d’administrer ceux avec des demi-vies plasmatiques plus courtes, comme l’ibuprofène et l’aspirine, comme analgésiques préventifs et postopératoires. L’acétaminophène est moins efficace pour réduire la douleur, peut-être parce que son effet est de nature plus antipyrétique qu’analgésique et qu’il a une courte demi-vie.
La deuxième méthode la plus efficace est le laser, le laser arséniure de gallium superpulsé étant plus efficace que les autres lasers.
Parmi les méthodes de thérapie comportementale, la thérapie cognitivo-comportementale est plus efficace que les appels téléphoniques structurés et messages, peut-être à cause des différences dans la façon par laquelle ces méthodes sont délivrées. En thérapie cognitivo-comportementale, une approche active est assurée par une relaxation guidée, une aide pour traiter l’anxiété liée à la douleur, etc.
Parmi les méthodes diverses, le patch anesthésique local de benzocaïne et la stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS) sont plus efficaces que les appareils à vibrations.
Concernant l’effet placebo, il n’y a pas d’effet au pic maximal de la douleur. La qualité de la preuve des sources variait de très faible à élevée.
L’utilisation d’une méta-analyse en réseau a permis la comparaison de plusieurs méthodes de soulagement de la douleur pour les patients ressentant une douleur après la pose des séparateurs et des arcs d’alignement tendus pendant le traitement orthodontique. La meilleure méthode pour traiter les pics de douleur est l’utilisation d’analgésiques, les lasers venant en second. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la qualité de la preuve.
Les orthodontistes savent que la mise en place des séparateurs orthodontiques et des arcs provoquera une douleur qui culminera dans les 24 heures après l’application de la force. Cliniquement, il est primordial de traiter cette douleur et la meilleure méthode semble être les analgésiques. Pour un meilleur effet, les agents à action prolongée peuvent être utilisés de façon préventive et les agents à courte durée d’action à la fois de manière préventive et en postopératoire. Les lasers peuvent également traiter efficacement la douleur.