Clinic n° 05 du 01/05/2018

 

STRATÉGIE NATIONALE DE SANTÉ

ACTU

ML  

Au rang des 25 mesures annoncées le 26 mars par le gouvernement, deux axes concernent plus particulièrement la santé bucco-dentaire, le remboursement du sevrage tabagique et une organisation des soins dentaires en Ehpad.

Le volet « prévention » de la stratégie nationale de santé 2018-2022 a été dévoilé le 26 mars dernier par le Premier ministre et Agnès Buzyn, ministre de la Santé. En 25 mesures, il cible 5 périodes ou situations de la vie des Français : le temps périnatal et la petite enfance, la santé des enfants et des jeunes, la santé de 25 à 65 ans, notamment la prise en charge du sevrage tabagique, la santé des personnes en situation de handicap et la santé des plus de 65 ans.

Concernant ces derniers, alors qu’un plan de 15 millions d’euros par an sera affecté dès 2018 au financement des programmes de « prévention de la perte d’autonomie et de l’aggravation de l’état de santé » des résidents en Ehpad, le gouvernement a annoncé son intention d’organiser les soins bucco-dentaires dans ces structures.

Une implication du personnel soignant

Le gouvernement appuie son initiative sur de « nombreuses expériences réussies qui existent en la matière », telles que le projet « e-dent » du CHU de Montpellier, l’expérimentation sur l’amélioration de la santé bucco-dentaire des personnes âgées dépendantes en Ehpad (appel à projet de l’assurance maladie en 2009) ou encore la mise en place en 2008-2013 d’une action sur la santé bucco-dentaire dans 50 établissements médico-sociaux et sanitaires du réseau Agirc-Arrco.

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette mesure, le gouvernement envisage de former le personnel soignant des Ehpad à assurer l’hygiène bucco-dentaire par la toilette quotidienne ainsi que le soin des prothèses. Parallèlement, il prévoit des consultations de dépistage et un bilan bucco-dentaire systématique à l’entrée en Ehpad, en impliquant les professionnels de santé concernés, les agences régionales de santé (ARS) et les Ehpad (directeurs, médecins et infirmiers coordinateurs), quitte à s’appuyer sur la téléconsultation, voire la télé-expertise.

L’application de ces mesures sera menée dans le cadre d’une intégration systématique de la santé bucco-dentaire dans les projets d’établissements, les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM). Elle sera accompagnée d’évaluations internes et externes.