PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
Pour des dents dépulpées présentant une dyschromie, l’éclaircissement interne est un procédé conservateur qui a été critiqué quand il utilisait du peroxyde d’hydrogène fortement concentré car il pouvait entraîner des résorptions dentaires cervicales. Ce produit a été abandonné et remplacé par un mélange de perborate de sodium et d’eau ou de peroxyde d’hydrogène faiblement concentré. Cette technique est ambulatoire. Il a été aussi proposé une technique...
Pour des dents dépulpées présentant une dyschromie, l’éclaircissement interne est un procédé conservateur qui a été critiqué quand il utilisait du peroxyde d’hydrogène fortement concentré car il pouvait entraîner des résorptions dentaires cervicales. Ce produit a été abandonné et remplacé par un mélange de perborate de sodium et d’eau ou de peroxyde d’hydrogène faiblement concentré. Cette technique est ambulatoire. Il a été aussi proposé une technique alternative, interne-externe, qui combine un blanchiment intra et extra-coronaire à l’aide de peroxyde de carbamide. Cette étude clinique a pour objet de comparer l’efficacité de la technique interne-externe utilisée 1 heure par jour à celle de la technique ambulatoire.
L’étude est conduite sur 17 dents antérieures dépulpées et présentant une dyschromie. Leurs canaux sont désobturés jusqu’à 3 mm en apical de la jonction amélo-cémentaire. Le fond des cavités est scellé avec une couche de 1 mm d’épaisseur d’hydroxyde de calcium recouverte par une couche de 2 mm de phosphate de zinc. Les dents sont divisées en 2 groupes. L’un est traité par une technique ambulatoire en introduisant dans la cavité un mélange de 2 g de perborate de sodium et de 1 mL de peroxyde d’hydrogène à 20 % qui est changé chaque semaine pendant 4 semaines. Dans le second groupe (technique interne-externe), les participants déposent, à l’aide d’une seringue, du peroxyde de carbamide à 10 % dans les cavités ainsi que dans une gouttière qu’ils portent 1 heure par jour pendant 4 semaines. Pour les évaluations de la couleur et de ses changements, les paramètres CIELab sont mesurés avec un spectrophotomètre au départ, durant le traitement (1, 2, 3 et 4 semaines) et au bout de 1 an.
Après une année d’évaluation, les 2 techniques se sont révélées sûres puisque aucun signe de résorption cervicale n’a été constaté. Après 2 semaines de traitement, la couleur obtenue est égale pour les 2 techniques et demeure stable une année plus tard. Cependant, des différences significatives sont constatées entre les intervalles d’évaluation. Le degré d’éclaircissement atteint après 2 semaines est significativement plus élevé que celui atteint après 1 semaine. Les valeurs des différences de clarté et de l’axe vert-rouge enregistrées à 1 an ne sont pas significativement différentes de celles enregistrées à la fin de la première semaine.
Les résultats de cette étude indiquent que, pour le blanchiment des dents dépulpées, la technique ambulatoire (perborate de sodium et peroxyde d’hydrogène à 20 %) et la technique interne-externe (peroxyde de carbamide à 10 % appliqué 1 heure par jour) n’ont provoqué aucune résorption cervicale des dents traitées. De plus, leur efficacité est comparable : la couleur obtenue après 2 semaines, similaire pour les 2 techniques, demeure stable une année après la cessation des traitements. Ainsi, l’application de peroxyde de carbamide pendant 1 heure par jour dans la technique interne-externe aboutit au même résultat que la technique ambulatoire. Celle-ci nécessite un nombre plus élevé de séances et donc un temps de fauteuil plus long par rapport à la technique interne-externe puisque le composé perborate de sodium-peroxyde d’hydrogène à 20 % doit être changé périodiquement jusqu’au résultat souhaité. Deux semaines semblent être suffisantes pour un traitement efficace pour les 2 techniques testées.
Indépendamment de la technique utilisée, l’éclaircissement des dents antérieures dépulpées demeure ainsi une approche esthétique simple et rentable, aux résultats généralement visibles et satisfaisants.