L’ÉVÉNEMENT
Le ministère de la Santé a ouvert de nombreux nouveaux chantiers ces dernières semaines. Le 13 février, le Premier ministre Édouard Philippe annonçait le lancement d’un vaste de plan de transformation du système de santé. Il prévoit notamment de mettre en place de nouveaux modèles de tarification qui valorisent des logiques de parcours de soins, de prévention et de qualité des soins, de réformer le numerus clausus d’ici 1 an, de permettre à chaque patient d’accéder à...
Le ministère de la Santé a ouvert de nombreux nouveaux chantiers ces dernières semaines. Le 13 février, le Premier ministre Édouard Philippe annonçait le lancement d’un vaste de plan de transformation du système de santé. Il prévoit notamment de mettre en place de nouveaux modèles de tarification qui valorisent des logiques de parcours de soins, de prévention et de qualité des soins, de réformer le numerus clausus d’ici 1 an, de permettre à chaque patient d’accéder à ses données médicales en ligne et de simplifier le partage de l’information entre tous les professionnels de santé.
Quelques jours plus tôt, le 6 février, la ministre de la Santé Agnès Buzyn réunissait une trentaine de syndicats de professions de santé pour les impliquer en faveur de l’accès aux soins dans les territoires à faible densité médicale. Des élus s’impatientent. Ils ne parviennent pas à assurer les soins de proximité à leurs administrés. Nombre de maisons de santé pluri-professionnelles (MSP), dans lesquelles pourtant il fait bon exercer, ne trouvent ni médecin, ni chirurgien-dentiste pour remplacer des départs en retraite ou renforcer les équipes. Agnès Buzyn écarte fermement les mesures coercitives que des élus la pressent de mettre en place, mais elle invite les professions à prendre le problème à bras le corps tant au niveau national que régional à travers les URPS.
Autre chantier très attendu et officiellement lancé le 23 janvier, celui du reste à charge zéro (RAC zéro) pour l’optique, les appareils auditifs et les prothèses dentaires. Dans le domaine dentaire, les tractations allaient déjà bon train depuis plusieurs semaines. Mais la composition du panier s’avère complexe. L’Assurance maladie propose un panier RAC zéro qui, selon ses estimations, représente aujourd’hui 46 % des actes prothétiques et 35 % des honoraires de prothèses. Mais qu’en sera-t-il demain ? Comment régiront les patients ? C’est un saut dans l’inconnu pour les financeurs… et un chantier sans doute plus vaste que prévu.