PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
Il existe 2 principaux mécanismes de rétention des prothèses fixées implantaires : le transvissage, sur un pilier ou directement sur l’implant, et le scellement. Par comparaison avec le scellement, le transvissage permet une dépose aisée des restaurations, pour assurer par exemple des procédures de maintenance. Un autre avantage notable est l’absence de ciment qui pourrait persister dans l’espace péri-implantaire. Le desserrage involontaire d’une vis de prothèse ou de pilier...
Il existe 2 principaux mécanismes de rétention des prothèses fixées implantaires : le transvissage, sur un pilier ou directement sur l’implant, et le scellement. Par comparaison avec le scellement, le transvissage permet une dépose aisée des restaurations, pour assurer par exemple des procédures de maintenance. Un autre avantage notable est l’absence de ciment qui pourrait persister dans l’espace péri-implantaire. Le desserrage involontaire d’une vis de prothèse ou de pilier n’est pas exceptionnel et constitue, en l’absence de correction, un risque potentiel de dommage pour les autres composants, d’une perte osseuse et même d’un échec de l’implant. Faut-il alors resserrer la vis ou faut-il la remplacer ? Cette revue de la littérature tente de répondre en évaluant les données publiées concernant les prothèses implantaires transvissées.
Une recherche électronique utilisant PubliMed ainsi qu’une recherche manuelle parmi les articles et revues pertinents publiés ont été effectuées par 2 enquêteurs. La période étudiée s’étend de janvier 1990 à juin 2016. Des critères de sélection précis ont été utilisés pour limiter la recherche en excluant certaines données inappropriées. Ainsi, par exemple, ont été exclus les transvissages latéraux, les études animales ou les études in vitro. Les recherches électronique et manuelle ont trouvé 243 articles et résumés. Parmi eux, 98 articles ont été soumis à une analyse de texte intégrale et, finalement, seuls 15 d’entre eux ont été retenus pour être inclus dans l’étude.
Les articles inclus concernent des dévissages de vis prothétiques et rapportent soit une réutilisation des vis, soit leur remplacement par de nouvelles vis. Les dévissages sont survenus au cours d’une période s’étendant de 1 mois à 3 ans après la mise en fonction des prothèses. Les périodes d’observation des différentes études s’étendent de 1 à 15 ans. Les restaurations sont transvissées directement sur les implants ou sur les piliers implantaires. La plupart des études rapportent que les vis desserrées sont réutilisées. Seules 2 vis sont remplacées. Parmi les 44 vis dévissées relevées dans 2 articles, aucune ne s’est à nouveau desserrée après leur unique resserrage. Une étude précédente a conclu que, par précaution, un premier contrôle devrait être effectué 10 minutes après le serrage initial.
Le desserrage indésirable des vis de prothèses implantaires est une complication bien connue qui, en l’absence de correction, peut avoir des conséquences plus graves sur d’autres composants, pouvant conduire à leur fracture et à des complications biologiques. Cette revue de la littérature scientifique tente de déterminer s’il est préférable de réutiliser ces vis en les resserrant plutôt que de les remplacer. Pour les 15 articles inclus dans cette revue, la plupart des vis desserrées ont été réutilisées et resserrées. Seules 2 vis ont été remplacées par de nouvelles. Une étude précédente a montré que, sur un groupe de 25 vis resserrées une seule fois, aucune ne s’est desserrée à nouveau au cours des 3 à 5 ans qui ont suivi. Ainsi, à la lumière d’une littérature scientifique limitée, il apparaît que le resserrage des vis de prothèses ou de piliers est une procédure acceptable puisque la fixité restaurée semble persister dans le temps. Cela est particulièrement vrai pour un premier resserrage. Le remplacement des vis ne peut donc être recommandé comme une procédure de routine. L’évaluation régulière de la fixité des vis est fortement recommandée pour minimiser des complications supplémentaires et plus sévères.