Clinic n° 02 du 01/02/2018

 

L’ÉVÉNEMENT

ACD  

Les personnes atteintes de maladies chroniques qui ont le plus besoin de soins dentaires sont, dans les faits, celles qui y ont le moins recours. Cette absence de prise en charge alourdit-elle la facture économique à moyen terme ?

La question occupe depuis plus d’un an Anne-Charlotte Bas, jeune chirurgien-dentiste doctorante attachée au laboratoire d’économie de la santé de l’Université de Paris Dauphine et assistante en santé publique à Paris 7. Sa source principale de...


Les personnes atteintes de maladies chroniques qui ont le plus besoin de soins dentaires sont, dans les faits, celles qui y ont le moins recours. Cette absence de prise en charge alourdit-elle la facture économique à moyen terme ?

La question occupe depuis plus d’un an Anne-Charlotte Bas, jeune chirurgien-dentiste doctorante attachée au laboratoire d’économie de la santé de l’Université de Paris Dauphine et assistante en santé publique à Paris 7. Sa source principale de réflexion est l’exploration des volumineuses données nationales de l’enquête santé et protection sociale de l’IRDES qui permet de suivre l’évolution d’une cohorte de 22 000 individus dans le temps.

« Les diabétiques sont moins en retrait du système de soins que les personnes atteintes d’autres pathologies, comme les maladies cardio-vasculaires ou broncho-pulmonaires. » C’est l’un des premiers résultats relevés par la chercheuse. Il y a sans doute là un lien de cause à effet à faire avec les mesures d’accompagnement mises en place par l’Assurance maladie, les réseaux pour diabétiques et les acteurs bucco-dentaires. Mais nous n’en saurons pas plus avant la publication de l’étude d’ici quelques semaines. Les recherches quasi inexistantes dans ce domaine seraient pourtant utiles pour orienter dans le bon sens les décisions de nos politiques.

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