L’ÉVÉNEMENT
Les patients porteurs d’une valve cardiaque prothétique et atteints d’une endocardite infectieuse sont susceptibles d’avoir reçu des soins dentaires invasifs dans les trois mois précédant l’apparition de cette maladie, selon une étude publiée dans le BMJ (sept. 2017) par des chercheurs de l’INSERM (UMR 1137, Université Paris Diderot). Cette maladie est peu fréquente, mais grave, avec un taux de mortalité à l’hôpital d’environ 20 %.
L’ étude a été...
Les patients porteurs d’une valve cardiaque prothétique et atteints d’une endocardite infectieuse sont susceptibles d’avoir reçu des soins dentaires invasifs dans les trois mois précédant l’apparition de cette maladie, selon une étude publiée dans le BMJ (sept. 2017) par des chercheurs de l’INSERM (UMR 1137, Université Paris Diderot). Cette maladie est peu fréquente, mais grave, avec un taux de mortalité à l’hôpital d’environ 20 %.
L’ étude a été réalisée à partir des données SNIIRAM de l’Assurance maladie sur une cohorte de 138 876 adultes portant une valve cardiaque prothétique (2/3 des porteurs en France) pour lesquels 396 615 soins bucco-dentaires ont été pratiqués, dont 103 463 étaient invasifs. Ces patients ont été suivis pendant 20 mois. Parmi eux, 267 ont développé une infection endocardite associée à un streptocoque d’origine bucco-dentaire, soit 93,7 pour 100 000 personnes. L’étude montre ainsi que des soins dentaires invasifs peuvent contribuer au développement d’une endocardite infectieuse chez les patients connus pour présenter une fréquence importante de cette maladie. Elle n’a, en revanche, pas pu mettre en évidence une réduction de l’incidence de la maladie statistiquement significative parmi les patients sous traitement antibiotique.