Elle fait le buzz

Depuis le temps qu’on en parle, j’ai enfin décidé de tester la nouvelle brosse à dents Sonicare de Philips. Vous aurez certainement remarqué le tapage médiatique autour de ce nouvel accessoire d’hygiène dont on voit la publicité partout, aussi bien dans les revues professionnelles qu’à la télévision. À Cologne en mars dernier, le fabricant présentait toute une gamme de modèles luxueux, avec applications pour smartphone encourageant les enfants à se brosser les dents et les parents à peaufiner leur technique grâce à une connexion avec l’appareil équipé d’un capteur de mouvements pour les guider sur le chemin de la perfection. Ces petites merveilles coûtent fort cher et il existe heureusement une version de base qui conserve les qualités fondamentales du produit sans présenter autant de sophistications électroniques.

En net progrès

La première brosse à dents Sonicare, sortie il y a bien des années, était un peu plus volumineuse que celle-ci, avec un manche très large et une tête abritant l’ensemble du mécanisme qui anime les brins. Son prix, de l’ordre de 150 € à l’époque, était peu compétitif par rapport à la concurrence et notamment aux brosses oscillo-rotatives. Le modèle actuel a sensiblement la même forme mais il est plus maniable. Le mécanisme se situe dans le manche et les têtes, plus simples, sont bien meilleur marché. Elles se déclinent en une quantité de modèles, avec des brins plus ou moins souples ou mobiles, et sont toutes de la même forme oblongue. Le principe de fonctionnement de cette brosse à dents « sonique » est une vibration latérale d’une amplitude d’un peu plus de 1 mm et d’une fréquence relativement élevée. Les brins se déplacent donc d’une manière bien visible et perceptible en bouche, sans tourner. Le tout est accompagné d’un bourdonnement aigu assez étonnant, qui résonne dans la cavité buccale. J’avais été décontenancé par la violence des vibrations du premier modèle. J’ai été agréablement surpris de constater qu’elles se sont grandement atténuées pour devenir parfaitement supportables aujourd’hui. Le plastique rigide de la tête frappait d’une manière assez pénible les dents de l’arcade antagoniste lors du brossage. Rien de tel ici, même si le fabricant recommande d’ouvrir la bouche un peu plus qu’à l’accoutumée pour éviter ce genre de désagrément.

Gare aux chatouilles

On se prend même à flâner un peu plus longtemps sur les dents, aucun mouvement directif ne vous guidant préférentiellement dans un sens ou un autre. Le résultat est parfait aux deux maxillaires, sur les faces vestibulaires et occlusales. J’ai trouvé en revanche un peu désagréable le contact des brins vibrants sur la gencive palatine : une sensation de chatouilles intenses passablement décourageante. Une autre tête, dont les brins sont fixés sur un support souple en silicone, offre un confort bien supérieur : il me semble qu’elle devrait être recommandée systématiquement à la place de celle vendue en standard. Au niveau des zones rétro-incisives inférieures, on retrouve les inconvénients des brosses à dents allongées : un accès plus difficile que celles à petite tête, d’autant plus marqué que la mandibule est étroite et les dents inclinées vers l’intérieur. En conclusion, un outil remarquablement efficace et de maniement facile mais avec des limitations impliquant quelques conseils d’utilisation.