De nombreuses technologies se créent constamment autour de l’impression 3D, notamment dans le domaine de la bio-impression, et pourraient constituer des solutions de remplacement aux techniques utilisées actuellement en pratique clinique. Cette séance donnera un aperçu sur l’évolution de la recherche dans ce domaine et de ses applications, d’une part pour planifier les interventions et, d’autre part, pour réaliser des prothèses sur mesures.
L’impression 3D, ou fabrication additive, consiste à imprimer couche par couche de la matière grâce à un pilote informatique. Appliquée à la médecine et à la chirurgie, elle recouvre deux champs principaux : l’impression 3D de matière inerte et la bio-fabrication. Elle permet de réaliser des guides chirurgicaux et des modèles de travail afin de planifier les interventions en chirurgie orale et maxillo-faciale.
Ces méthodes sont fondées sur la conception et fabrication assistées par ordinateur (CFAO) et utilisent principalement des polymères chauffés et extrudés ou photopolymérisés.
La bio-impression fait partie de nouvelles technologies mises au point dans le domaine de l’ingénierie tissulaire, domaine dans lequel un des défis majeurs consiste à favoriser la prévascularisation des matériaux implantés afin d’éviter les échecs d’intégration. Par ailleurs, la reproduction précise de la structure d’un tissu, à l’échelle à la fois macroscopique et microscopique, est essentielle pour garantir sa fonctionnalité.
Les avancées dans cette sphère donnent ainsi la possibilité d’imprimer un large choix de matériaux biologiques : cellules, protéines, biomatériaux… Ce sont des outils prometteurs, tant pour la recherche fondamentale que pour l’ingénierie tissulaire et la médecine régénérative. Ces technologies pourraient constituer, via l’élaboration in vitro de greffons osseux prévascularisés implantables ou la bio-impression in situ de composants biologiques, de nouvelles approches thérapeutiques innovantes pour favoriser la cicatrisation osseuse et le pronostic des actes chirurgicaux. L’ensemble de ces méthodes pourrait conduire à des avancées considérables dans le domaine de la régénération osseuse et révolutionner la pratique clinique des chirurgiens-dentistes, notamment en parodontologie, implantologie et chirurgie orale. Cependant, si l’impression 3D a pénétré le monde de la médecine réparatrice, les techniques de bio-assemblage et de bio-impression en sont encore à leurs débuts.
C55 - De l’impression 3D à la bio-impression : médecine régénératrice et personnalisée Sylvain Catros, Élisabeth Goetze, Jean-Christophe Fricain Jeudi 30 novembre, de 10 h 30 à 12 h