Situé en pleine campagne, à seulement 5 minutes à pied de la gare TGV Haute-Picardie (80), le cabinet dentaire de Charles Vanysacker, 28 ans, offre un cadre d’exercice attrayant et prometteur. L’énergie et l’assurance du praticien présagent de belles perspectives de collaboration et tablent sur l’essor de la profession dans la région.
Tout autour, des champs à perte de vue et des ciels changeants. Mais aussi un accès direct et facile. Notamment par le train et le réseau autoroutier qui placent le cabinet du jeune chirurgien à une heure de Lille, de Paris et du Touquet. « J’avais repéré ce local construit en 2014 dans la ZAC de la nouvelle gare TGV de la région. Une cellule vide de 300 m2 sur une plaque de béton située en face d’un laboratoire d’analyses médicales et d’un cabinet d’expertise comptable. » Le rez-de-chaussée du bâtiment d’un étage que le praticien convoite est à vendre. Il se jette à l’eau. Il n’a pas 30 ans. Diplômé de la faculté de Lille en 2015, Charles Vanysacker est un fonceur. Et un battant. Dès 2016, il cherche à s’installer. Son rêve ? Trouver un bel espace et un associé pour se lancer dans un projet d’envergure. Il va donc rapidement réaliser son premier souhait. Quant au second, c’est l’avenir qui le dira !
« Mes parents sont agriculteurs dans la région, j’ai donc grandi ici, entre Amiens et Lille où j’ai fait mes études d’odontologie. Puis, j’ai poursuivi mon cursus au Havre en 5e et en 6e année, grâce aux passerelles dont je pouvais profiter. Deux années très formatrices avec des conditions réelles au fauteuil, des patients avec des plans de traitement, la possibilité d’assister le chirurgien-dentiste au bloc pour poser des implants. Une expérience qui m’a rendu indépendant, apte à travailler et à gérer les urgences dès la fin de mes études. »
Charles Vanysacker obtient son diplôme de doctorat il y a un peu moins de 3 ans. Il exerce ensuite pendant un an en collaboration à Abbeville (80). Dans le cabinet d’omnipratique, pas d’assistante, trois fauteuils et un bloc chirurgical. Il y poursuit son apprentissage aux côtés d’un chirurgien-dentiste débordé mais attentif, grâce à qui il s’initie également à la gestion d’un cabinet. Et pallie ainsi le manque de formation universitaire à la gestion du personnel, d’une entreprise ou des commandes, ainsi qu’à la comptabilité. Puis il enchaîne avec un remplacement à Oisemont, dans la Somme. Entre-temps, il enrichit ses connaissances par des formations à Paris, notamment en parodontie et en implantologie à la SAPO. Il vient par ailleurs de débuter un DU d’implantologie à Évry.
Entre la fin de ses études et l’amorce de son projet, moins de 2 années se passent. L’homme est comme ça. Il ne perd pas une seconde. C’est un architecte local qui pense les lieux, guidé par les idées et les dessins du jeune praticien qui souhaite conserver « l’effet container » de la construction telle qu’elle est perçue de l’extérieur. Un container dans lequel tout s’imbrique. L’entreprise Korus, spécialiste de la conception, de l’aménagement et de la gestion d’espaces professionnels, prend en charge le reste.
Le concept ? Un îlot central qui permet une circulation fluide tout autour. Au cœur du cabinet, la stérilisation – le processus de nettoyage et de désinfection des instruments est effectué à l’aide d’un laveur thermo-désinfecteur avant stérilisation MELAG – et le comptoir d’accueil. Et partout du bois, de la lumière, de l’espace. Tout s’incorpore pour composer une alchimie entre jeu subtil de transparences, éclairages, agencements et panneaux de bois. Le tout est rehaussé de tons noirs et anthracite. Mais aussi de tableaux de style street art de l’artiste contemporain Vincent Richeux – têtes d’animaux, couleurs vives. Dépouillé et spacieux, le cabinet ouvre ses portes le 6 mars 2017 après 2 mois et demi de travaux.
« Mon but a été de concevoir plusieurs salles de soins indépendantes pour accueillir plusieurs praticiens, voire plusieurs spécialités. La région manque de chirurgiens-dentistes. J’ai pour ambition que cette structure facile d’accès pour les grandes villes devienne un pôle de soins dentaires jeune et dynamique. » Ainsi, quatre grandes salles de soins et un laboratoire de prothèses (actuellement pour le stockage des prothèses et bientôt pour de l’empreinte optique) occupent une aile du cabinet. De l’autre côté, la salle d’attente, le bloc chirurgical et la salle de radiologie qui abrite un Cone Beam tridimensionnel Carestream CS 8100. Deux des quatre cabinets ont été aménagés. Les deux autres attendent l’associé ou le collaborateur pour qui projet de vie et satisfaction professionnelle ne seront pas de vains mots. De fait, tout a été prévu dans le local technique pour doubler les machines. Fonctionnels et ergonomiques, les espaces dans lesquels exerce Charles Vanysacker sont équipés de fauteuils Sirona ambidextres noirs – il est gaucher – et de mobilier dentaire Dental Art. Tout le reste a été fait sur mesure par l’entreprise Korus. Le bloc chirurgical, quant à lui, abrite un fauteuil bleu Planmeca et des ustensiles MS Dental. Informatique et radiologie numérique ont été installées par NUM RX de façon à n’avoir qu’un seul interlocuteur en cas de panne. « J’ai mis beaucoup de temps à étudier chaque poste avant de faire mes choix », assure Charles Vanysacker, « l’idée étant de faire au mieux pour privilégier disponibilité et sérénité dans la prise en charge des patients ». Une patientèle rurale et variée – avec le groupe Airbus Picardie et la ZAC de la gare TGV en plein essor –, dont l’âge fluctue en moyenne entre 20 et 40 ans, n’a pas attendu pour prendre rendez-vous. « Dès l’ouverture, nous avons commencé à recevoir 100 à 120 appels par jour et nous sommes pleins à quatre mois », raconte Deborah, secrétaire médicale. Arrivée en métropole en 2009, cette Réunionnaise de 23 ans, qui a travaillé auparavant au SAMU et dans un laboratoire médical, n’a pas hésité à venir s’installer en Picardie, dans un « cadre de travail très agréable et une ambiance familiale ».
L’atmosphère zen du cabinet repose sur une alliance de bois et de blanc. C’est une entreprise lilloise qui a conçu l’ossature en bois de l’édifice. Une écoconstruction qui a permis de respecter au mieux l’écologie à chaque étape de la construction et aujourd’hui de son utilisation (chauffage, consommation d’énergie, rejet des divers flux : eau, déchets). Quelques plantes : prêles du Japon structurées ou orchidées. La sobriété domine, piquée de quelques touches colorées, sculpture ananas et poubelles orange, origamis animaliers fichés çà et là. La salle d’attente invite au lâcher-prise avec ses fauteuils confortables Metal Mobil « repérés dans une boîte de nuit à Budapest », s’amuse le praticien. Carrelage dans les parties communes et sol souple partout ailleurs tranchent avec la vitrophanie discrète – autocollants appliqués sur les vitres pour indiquer la spécificité des espaces. Enfin, l’extérieur du cabinet, visible à travers les baies vitrées, a été réalisé par un paysagiste, notamment le parking en dalles de pelouse – en tout 18 places ! Le cabinet situé au rez-de-chaussée a été conçu selon les normes ERP (établissement recevant du public) et d’accessibilité pour les personnes handicapées. Un univers pensé en termes de respect de la personne et de plans de traitement établis en fonction des attentes du patient. Bien formée aux nouvelles technologies, Aurélie, l’assistante dentaire formée à la CNQAOS (Commission nationale de qualification des assistants en odontostomatologie) de Lille, apprécie la bienveillance de Charles Vanysacker. « Son efficacité et ses compétences n’ont pas tardé à faire parler de lui. En 6 mois, nous avons reçu plus de 1 000 patients. » Mais c’est surtout son état d’esprit qui prédomine. Celui d’un jeune praticien, plein d’initiatives et d’altruisme, pour qui engagement rime avec plaisir et pour qui un espace de travail se partage. Avis aux amateurs !
Les traits de lumière, les baguettes de bois, les bandes sombres, les traverses et les juxtapositions de panneaux vitrés – autant de lignes et de contrastes qui font l’âme des lieux.