Anomalie de forme sur une incisive permanente maxillaire

Objectif thérapeutique

Les deux incisives latérales permanentes doivent être restaurées esthétiquement avant de lancer le traitement orthodontique.

Le procédé utilisé est la technique du moule Odus (Odus Dental, Vevey, Suisse) qui utilise des moules en acétate de cellulose transparents préfabriqués et des techniques adhésives avec matériaux composites. Elle peut être utilisée pour toutes les anomalies caractérisées par une perte de substrat importante (anomalies héréditaires du type amélogenèse imparfaite, anomalies d’origine systémique du type hypominéralisation molaire-incisive, ou MIH, sévère) ou à la suite d’une fracture coronaire.

Séquences thérapeutiques

Essayage et ajustement du moule Odus

La préparation de la dent se borne à la préparation d’une limite simple. Le moule est sélectionné en s’aidant d’une charte fournie par le fabricant. Il est ajusté dans le sens de la hauteur et au niveau cervical en le découpant avec des ciseaux. Après mordançage à l’acide phosphorique et application d’un système adhésif photopolymérisé (Optibond Solo Plus, Kerr), le moule est rempli de composite microhybride (Dentsply). La compule de composite peut être préalablement trempée dans de l’eau chaude pour en diminuer la viscosité avant de charger le moule et en faciliter l’insertion sur la dent. L’insertion du moule doit respecter l’axe physiologique de la dent. Après photopolymérisation en vestibulaire et en palatin, le moule est déposé à l’aide d’une sonde.

Après polissage (Enhance, Dentsply) et reprise éventuelle de la marge cervicale avec une petite fraise flamme montée sur contre-angle rapide (bague rouge), le traitement orthodontique par multi-attaches peut être commencé.

Alternatives thérapeutiques

Une restauration composite par la technique de stratification avec un wax-up peut être indiquée. Une couronne provisoire peut être réalisée mais l’inconvénient est le descellement durant le traitement orthodontique.

Les autres solutions, notamment prothétiques, doivent être différées car l’établissement de l’occlusion et la maturation parodontale de ce jeune adolescent ne sont pas terminés.