Clinic n° 04 du 01/04/2015

 

CHRISTIAN COUZINOU Président du Conseil national de l’Ordre

ACTU

ANNE-CHANTAL DE DIVONNE  

Pourquoi cette campagne de communication ?

Il y a l’urgence de la situation, les renoncements aux soins de plus en plus imbout de souffle. Il faut tout remettre à plat. Les chirurgiens-dentistes veulent pouvoir soigner tout le monde sur l’ensemble du territoire. Le patient doit pouvoir choisir son chirurgien-dentiste et le chirurgien-dentiste doit être indépendant dans ses choix thérapeutiques. Le problème, ce sont les soins conservateurs et chirurgicaux qui ne sont pas à...


Pourquoi cette campagne de communication ?

Il y a l’urgence de la situation, les renoncements aux soins de plus en plus imbout de souffle. Il faut tout remettre à plat. Les chirurgiens-dentistes veulent pouvoir soigner tout le monde sur l’ensemble du territoire. Le patient doit pouvoir choisir son chirurgien-dentiste et le chirurgien-dentiste doit être indépendant dans ses choix thérapeutiques. Le problème, ce sont les soins conservateurs et chirurgicaux qui ne sont pas à leur juste valeur.

Tout le monde est pourtant d’accord…

Tout le monde le dit mais personne ne fait rien. Il n’y a que la prothèse qui permet d’équilibrer les comptes du cabinet. Les centres low cost ont bien compris le système. Leur activité est à 90 % centrée sur la prothèse ; ils ne soignent pas les enfants et ferment le mercredi et le samedi. Si tous les chirurgiens-dentistes ne font plus de soins conservateurs et chirurgicaux, il y aura un problème de santé publique.

Cette campagne a été lancée le jour de la manifestation

La loi de santé n’apporte rien. La généralisation du tiers payant est pour nous très compliquée à appliquer. C’est aberrant et cela va créer des problèmes à nos patients comme à nous. Quant à la dissociation de l’acte prothétique, on ne sait toujours pas ce qui nous attend. On ne sait pas si un député inspiré par le Gouvernement va déposer un amendement en ce sens. Deux options avaient été prônées par l’Inspection générale des finances (IGF). L’une pour permettre au patient de choisir son prothésiste. Cela semble peu vraisemblable compte tenu du nombre important d’articles du Code de la santé publique à modifier. L’autre option pourrait aussi imposer au praticien de fournir la facture du prothésiste. Cela pose un problème de responsabilité du chirurgien-dentiste. Il y a aussi la question du secret médical car la facture sera faite au nom du patient.

Qu’attendez-vous de cette campagne ?

Nous voulons un Grenelle de la santé bucco-dentaire pour remettre le système à plat, avec les patients, la Sécurité sociale et les complémentaires ainsi que l’État.