Clinic n° 02 du 01/02/2015

 

C’EST MON AVIS

Yambuliya Ousmane DIPAMA  

o.dipama@aoi-fr.org

Chirurgien-dentiste, j’ai fait le choix il y a 5 ans de travailler à l’Aide odontologique internationale (AOI) et je souhaite vous faire part de ma vision d’une organisation non gouvernementale de développement. Vous connaissez maintenant l’AOI par une information régulière sur ses actions menées dans les différents pays (Cambodge, Laos, Madagascar, France) qu’elle accompagne depuis plus de 30 ans sous forme d’appui conseil aux dynamiques locales.

À titre...


Chirurgien-dentiste, j’ai fait le choix il y a 5 ans de travailler à l’Aide odontologique internationale (AOI) et je souhaite vous faire part de ma vision d’une organisation non gouvernementale de développement. Vous connaissez maintenant l’AOI par une information régulière sur ses actions menées dans les différents pays (Cambodge, Laos, Madagascar, France) qu’elle accompagne depuis plus de 30 ans sous forme d’appui conseil aux dynamiques locales.

À titre d’exemple :

• la rénovation de 19 hôpitaux avec formation de formateurs au Cambodge. Aujourd’hui, l’équipe dentaire est reconnue pour son expertise au sein du ministère de la Santé ;

• un programme de fluoration du sel au Laos ;

• une évaluation OMS du programme de fluoration du sel à Madagascar. Des recommandations ont été émises pour un plan de relance ;

• la formation et l’élaboration d’outils pédagogiques dans le domaine de la sécurité des soins…

La démarche de l’AOI repose sur une approche transversale et de renforcement des compétences. Des échanges inter-pays sont ainsi organisés. En décembre dernier, le Dr Eva Ranivoharilanto (chef de service de la santé mentale et de la santé bucco-dentaire au ministère de la Santé malgache) et l’une de ses collaboratrices ont effectué un voyage d’étude au Laos et au Cambodge pour confronter les approches, appréhender concrètement les réalisations sur le terrain… et avoir des éléments d’application dans le contexte malgache.

L’AOI intervient également dans la formation de confrères intéressés par ces questions. Un enseignement à distance est en préparation. Avec les étudiants, elle cherche à partager les valeurs du développement.

En France, l’action menée dans le Val-de-Marne vise à faciliter l’accès à la santé bucco-dentaire d’un public précaire en renoncement aux soins. En complément, le site sur l’accès aux soins bucco-dentaires, mis en place avec le soutien de la Direction générale de la santé (DGS), vise à contribuer à la réduction des inégalités sociales de santé.

Toutes ces actions sont menées en partenariat avec des institutions (Conseil régional d’Île-de-France, Agence française de développement), des fondations, des entreprises du secteur dentaire et des associations professionnelles. Et, bien sûr, vous les confrères ! Aujourd’hui, 3 % de la profession soutient l’AOI d’une manière ou d’une autre… Ce n’est pas suffisant face aux défis auxquels il faut faire face.

Par expérience, et nous le savons tous, pour mener des actions sur la durée, il faut des compétences mais aussi des fonds réguliers. Être « confrère partenaire », c’est indolore. C’est donner l’équivalent d’un acte par mois. C’est un geste, déductible fiscalement, qui permet d’être efficace.

Pour mieux vous informer, le site Internet www.aoi-fr.org a été complètement remanié. Réagissez ! Faites-nous part de vos points de vue sur le blog.

Voilà ce que je tenais à partager avec vous en ce début d’année marquée par l’électrochoc que nous avons vécu. ?