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L’ESSENTIEL
Au maxillaire, les prothèses amovibles complètes supra-implantaires (PACSI) sont mieux acceptées que les PAC conventionnelles par les patients.
Pour prévenir les fractures de ces prothèses, certains chercheurs ont recommandé de renforcer leur base en résine en y incluant une armature métallique coulée en chrome-cobalt. Des études ont montré que ce procédé entraînait une réduction effective des contraintes sur la base. L’étude présente a pour objet de montrer si ce...
Au maxillaire, les prothèses amovibles complètes supra-implantaires (PACSI) sont mieux acceptées que les PAC conventionnelles par les patients.
Pour prévenir les fractures de ces prothèses, certains chercheurs ont recommandé de renforcer leur base en résine en y incluant une armature métallique coulée en chrome-cobalt. Des études ont montré que ce procédé entraînait une réduction effective des contraintes sur la base. L’étude présente a pour objet de montrer si ce renforcement a également des effets sur les contraintes supportées par les implants sous-jacents, dans diverses configurations.
Un modèle maxillaire en résine complètement édenté est équipé de 6 implants placés dans 3 secteurs : antérieur, prémolaire et molaire. Il est monté sur articulateur face à un modèle mandibulaire édenté en plâtre. Les 2 modèles sont recouverts d’une couche de silicone pour simuler un revêtement muqueux de 2 mm d’épaisseur et sont restaurés par des PAC. Au maxillaire, les implants sont reliés à 4 jauges de contraintes. Les PACSI maxillaires peuvent comporter ou non un recouvrement palatin. Elles peuvent comporter ou non un renfort métallique inclus dans la résine à l’aplomb de la crête et des implants. Dans une configuration sans recouvrement, elles peuvent aussi comporter une barre palatine transversale de 5 mm de large. Le renfort et la barre palatine sont en chrome-cobalt.
Les implants sont disposés selon 7 configurations. Une charge de 98 N est appliquée sur les implants maxillaires par l’intermédiaire de la PAC mandibulaire. Les valeurs des contraintes exercées sur eux sont mesurées.
Toutes les PACSI renforcées révèlent des contraintes diminuées. Concernant les PACSI avec recouvrement palatin, le renfort métallique réduit significativement la contrainte sur les implants antérieurs et postérieurs. Ainsi, la contrainte vestibulo-palatine sur les implants antérieurs dans les PACSI avec renfort est environ 4 fois inférieure à celle enregistrée sur les PACSI sans renfort. Au niveau des prémolaires, ces différences existent dans toutes les situations mais ne sont pas toujours significatives. Concernant les PACSI sans recouvrement palatin, toutes les configurations avec renfort montrent des contraintes significativement réduites sur les implants et, chez celles avec une barre palatine, elles sont même similaires à celles des PACSI avec recouvrement palatin et renfort.
Dans les limites de cette étude in vitro, les résultats indiquent qu’un renfort métallique inclus dans la base en résine des PACSI maxillaires et situé à l’aplomb des crêtes et des implants réduit et répartit uniformément la contrainte fonctionnelle sur les implants sous-jacents. Cela suggère que le renforcement des PACSI maxillaires peut prévenir non seulement une fracture de la base mais aussi des complications implantaires et une résorption de la crête ostéo-muqueuse.
Cette réduction de la contrainte transmise aux implants est indépendante de la forme de la PAC (avec ou sans recouvrement palatin) et de la disposition des implants. Des études ont montré que le chrome-cobalt coulé constitue le meilleur matériau de renforcement pour une PAC maxillaire. Les PACSI sans recouvrement palatin sont plus déformables que celles avec recouvrement et le nombre d’implants ainsi que leur disposition doivent en tenir compte. Dans ces prothèses sans recouvrement, les contraintes sont spécialement réduites quand une barre métallique palatine est utilisée pour rigidifier entre elles les extensions postérieures. Cette barre devrait être systématiquement utilisée quand la PACSI est sans recouvrement palatin.