Clinic n° 06 du 01/06/2017

 

EXERCICE

ACTU

ACD  

Les trois quarts des chirurgiens-dentistes sont satisfaits de leur travail, de la qualité des relations avec leurs patients et de la liberté dans leur organisation. Et pourtant, les chirurgiens-dentistes et les pharmaciens sont les deux professions de santé, sur les huit auscultées chaque année depuis 2012 par l’Observatoire des professions libérales de santé CMV Médiforce (Groupe BNP-Paribas), qui perçoivent le plus négativement leur situation actuelle. Plus de la moitié des 64...


Les trois quarts des chirurgiens-dentistes sont satisfaits de leur travail, de la qualité des relations avec leurs patients et de la liberté dans leur organisation. Et pourtant, les chirurgiens-dentistes et les pharmaciens sont les deux professions de santé, sur les huit auscultées chaque année depuis 2012 par l’Observatoire des professions libérales de santé CMV Médiforce (Groupe BNP-Paribas), qui perçoivent le plus négativement leur situation actuelle. Plus de la moitié des 64 chirurgiens-dentistes (sur les 500 professionnels de santé du panel), interrogés en novembre dernier par cet observatoire, attribuent à leur situation actuelle une note comprise entre 1 et 4/10. Les sources d’insatisfaction sont diverses : les conditions de travail, les perspectives d’évolution du métier, l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle et le niveau des revenus. Lorsqu’on demande aux chirurgiens-dentistes comment ils envisagent l’avenir, les trois quarts d’entre eux attribuent à la question une note inférieure à 5 ! On n’est alors pas surpris d’apprendre que seule la moitié (49 %) des chirurgiens-dentistes est prête à recommander cette profession en libéral à un jeune. Ce score marque une perte de 7 points en 1 an ! Il confirme une tendance clairement en baisse depuis 2012 quand 71 % des chirurgiens-dentistes étaient encore prêts à recommander leur profession à un jeune. À titre comparatif, les médecins y sont prêts à 57 %.

Quelle issue ?

L’étude montre que l’exercice regroupé et le salariat apparaissent comme des modes d’exercice susceptibles d’être plus appropriés aux conditions d’activité. Alors que les chirurgiens-dentistes de l’échantillon exercent encore seuls à 84 %, ils ne sont que 52 % à souhaiter ce mode d’exercice dans le futur. En revanche, la part des praticiens regroupés exerçant en libéral doublerait quasiment (22 % aujourd’hui, 41 % demain). La proportion de salariés ferait un bond en avant de 3 % actuellement à 17 %. Ce dernier choix est particulièrement prisé des femmes.