Clinic n° 05 du 01/05/2017

 

PRESSE INTERNATIONALE

L’ESSENTIEL

Antoine VASSALLO  

L’utilisation d’implants courts peut réduire la nécessité d’une augmentation osseuse. Une étude a montré que les taux de succès des implants et prothèses sont similaires quand des implants courts (≤ 8 mm) sont comparés à des implants standard placés dans un os augmenté verticalement.

Dans des os alvéolaires atrophiés, les implants courts peuvent être préférés car ils ont été associés à une diminution des complications biologiques ainsi qu’à une...


L’utilisation d’implants courts peut réduire la nécessité d’une augmentation osseuse. Une étude a montré que les taux de succès des implants et prothèses sont similaires quand des implants courts (≤ 8 mm) sont comparés à des implants standard placés dans un os augmenté verticalement.

Dans des os alvéolaires atrophiés, les implants courts peuvent être préférés car ils ont été associés à une diminution des complications biologiques ainsi qu’à une réduction de la morbidité, des coûts et du temps chirurgical.

Une revue de la littérature scientifique a indiqué qu’une mise en charge immédiate des implants leur procure un taux de succès significativement non différent de celui obtenu avec une mise en charge conventionnelle si le couple de forces utilisé pour leur insertion est adéquat. L’objet de cette étude est d’évaluer l’effet d’une mise en charge immédiate d’implants courts sur les résultats d’un traitement implantaire.

Matériel et méthode

Trente patients participent à cette étude. Au total, ils sont porteurs de 49 implants courts (≤ 8,5 mm) qui forment le groupe expérimental et de 38 implants longs (≥ 10 mm) qui constituent le groupe contrôle. Les implants courts et longs sont insérés au cours de la même chirurgie et mis en charge immédiatement par le même type de prothèse plurale plus ou moins étendue. Le couple d’insertion des implants est ≥ 30 Ncm pour les deux groupes. Le suivi des implants s’étend sur 62 ± 10 mois. Les évaluations sont réalisées cliniquement et à l’aide de radiographies pour identifier toute défaillance des implants et pour mesurer la perte d’os environnant. Les dommages prothétiques éventuels sont également enregistrés. Les contrôles sont programmés à 1 semaine, 1, 3 et 6 mois après l’intervention, puis une fois par an.

Résultats et discussion

Un implant au maxillaire et un implant à la mandibule, tous deux courts, ont été perdus respectivement après 52 et 55 mois de mise en fonction et ont été remplacés. Le taux de survie cumulée des implants courts immédiatement mis en charge est de 95,9 %. Un implant long a échoué en position de 23. Le taux de survie cumulée des implants longs est de 97,4 %. Les différences entre les deux types d’implants ne sont donc pas statistiquement significatives.

Dans cette étude, la mise en charge immédiate d’implants courts n’a pas constitué de facteur de risque pour la stabilité de l’os environnant et la survie des implants. Les limites de cette étude sont sa forme rétrospective et l’absence de randomisation.

L’ESSENTIEL

Cette étude tente d’évaluer les effets qu’une mise en charge immédiate d’implants courts peut avoir sur leur succès et la santé de l’os environnant. Ses résultats, après une période de contrôles de 62 ± 10 mois, indiquent que la mise en charge immédiate d’implants courts supportant des prothèses fixées plurales ne constitue pas un facteur de risque pour la survie des implants ni pour la stabilité de l’os environnant. Les taux de survie sont de 95,9 % pour les implants courts et de 97,4 % pour les implants longs posés lors de la même séance chirurgicale. Les différences entre les deux types d’implants ne sont pas significatives. La bonne qualité de l’os et les précautions prises non seulement pour obtenir une stabilité primaire adéquate des implants mais aussi pour minimiser leurs micromouvements ont probablement contribué à l’obtention de ces résultats.

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