Top Dam (FGM)
NOUVEAUX PRODUITS
J’AI ESSAYÉ
Une digue liquide disponible à prix plancher pour une multitude d’usages et le plus grand confort de travail.
Je n’ai jamais été un adorateur des digues liquides. Mais lorsque j’ai découvert le Top Dam dans le catalogue d’un grand discounter dentaire, je n’ai pas hésité : j’en ai commandé deux seringues pour les tester. Il faut dire que le produit, originaire du Brésil, est particulièrement bon marché. S’agissant d’un matériau d’utilisation temporaire, les risques ne sont pas bien grands en cas de problème. Ce n’est pas comme s’il fallait tester un ciment d’obturation canalaire ou un composite de restauration postérieur qui doit rester en bouche durant un temps indéfini.
C’est la société FGM qui le fabrique. Il existe en vert, bleu, violet ou perle, un blanc beige nacré. Je vous ai déjà parlé de cette compagnie, à l’occasion de l’essai d’un composite antérieur, plutôt bien packagé mais vraiment trop mou pour inspirer une confiance immodérée. Le matériau dont il est question ici est une sorte de composite de consistance un peu moins liquide qu’un flow, délivré en seringue de 2 mL. Le piston et sa garde sont en plastique souple, ce qui est assez déconcertant au premier abord mais qui ne pose pas de problème par la suite. Les aiguilles livrées dans le coffret sont en revanche trop fines et demandent beaucoup trop d’efforts pour extruder le produit. Je les ai immédiatement troquées pour d’autres, plus larges, vendues avec les composites fluides de n’importe quelle grande marque. Le Top Dam s’écoule alors beaucoup mieux, tout en restant assez facile à contrôler avant la polymérisation. Celle-ci s’effectue sous la lampe à LED à raison de 20 secondes par couche. Une fois durci, le produit conserve une très relative souplesse. Sa facilité d’utilisation encourage à en multiplier les usages : il est bien sûr très efficace pour étanchéifier une digue lorsque l’anatomie de la dent ou les restaurations environnantes ne permettent pas au caoutchouc de parfaitement sertir l’organe dentaire.
Mais il peut aussi servir à colmater une brèche ou une perforation à l’intérieur même de la cavité endodontique pour éviter que l’hypochlorite ne s’échappe dans la bouche du patient. Même si la résine recouvre largement le clamp, elle est assez facile à retirer avec une sonde, car elle reste toujours semi-solide. Du coup, je m’en suis également servi pour obturer grossièrement des cavités proximales et, en la faisant déborder sur la dent voisine, former en quelques secondes un rempart efficace pour une isolation parfaite. Ses indications ne s’arrêtent pas là. Elle peut aussi bien stabiliser à distance une feuille de Téflon employée pour isoler du sang ou de la salive une cavité juxta-gingivale. Comme d’autres, le Top Dam sert à protéger la gencive en cas de traitement d’éclaircissement au fauteuil. Et sur les dents postérieures en l’absence de contraintes esthétiques, il permet de remplir temporairement une cavité d’inlay ou d’onlay, car il est relativement étanche, ou à réaliser une coiffe certes non anatomique mais très rapide à achever pour éloigner la gencive des limites de la préparation. Une foule d’usages donc, et un comportement si sympathique qu’il devient rapidement indispensable au quotidien.
+
• Consistance parfaite
• Mise en œuvre aisée
• Prix dérisoire
• Plusieurs teintes disponibles
• Efficacité irréprochable
-
• Mérite des embouts de seringue plus larges que ceux d’origine
PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ
• 19 € la seringue de 2 g