Clinic n° 03 du 01/03/2017

 

ÉQUIPE ET ESPACE

Stéphanie FRISON  

Au sein de la côte basque, situé en plein centre-ville de la prestigieuse station balnéaire biarrote, à 200 m de la célèbre Grande Plage et de son casino, se trouve le cabinet dentaire des Drs Petit. Cela fait aujourd’hui 53 ans que le cabinet existe.

Le Dr Jean-Pierre Petit a fondé son cabinet en 1964 et c’est en 1988 que son fils Stéphane s’associe avec lui. Rejoint par son épouse Frédérique qui exerce à ses côtés, c’est vraisemblablement leur fils Guillaume qui, d’ici un à deux ans, devrait agrandir l’équipe, faisant ainsi perdurer la tradition familiale. Le Dr Stéphane Petit consacre l’essentiel de son activité à la chirurgie et à la prothèse conjointe avec une activité implantaire en développement. Quant au Dr Frédérique Vital-Petit, elle réalise les soins et a aussi une activité prothétique. Ils sont secondés par deux assistantes dentaires à plein temps, Dominique et Laurence.

C’est au deuxième étage de l’ancien hôtel de l’Europe, construit en 1907, que se trouvent les locaux du cabinet. Qualifié de « remarquable », ce bâtiment tout en pierre présente de magnifiques façades avec des avancées en pierre de taille et des balcons en fer forgé.

Le souci du détail

Rien n’a été laissé au hasard dans le circuit du patient. En témoigne, par exemple, l’accueil téléphonique considéré comme primordial et qui n’a jamais été externalisé. Les messages de prédécroché diffusés ainsi que la musique d’accompagnement ont été réalisés par une société spécialisée avec voix de comédiens. Après avoir poussé une porte vitrée entourée de ferronneries à l’entrée de la résidence et s’être annoncé via un interphone, le patient se trouve dans une entrée inhabituellement spacieuse, très haute et lumineuse. Le plafond, constitué d’une voûte en bois, l’incite à lever les yeux.

Le sol, recouvert de petites mosaïques, représente des tapis de couleur crème encadrés de larges bordures noires. Le visiteur a le choix, pour gagner le deuxième étage, entre l’ascenseur et un large escalier en pierre bordé d’une rambarde en fer forgé recouverte d’une main courante en bois sombre. Au deuxième étage, pas de « Sonnez et entrez ». L’accueil est volontairement personnalisé. Tout est fait pour que le patient se sente unique.

Notons que toute la décoration et l’agencement de certaines pièces ont été refaits il y a 5 ans. Pour la petite histoire, le Dr Stéphane Petit nous confie : « C’est un patient architecte d’intérieur, qui a par le passé aménagé cliniques et établissements de soins, qui, à ma demande, m’a expliqué sa vision des choses : “Vous savez, en tant que patient, quand je vais chez le dentiste, je ne suis pas très fier… Il y a certaines choses rassurantes que je souhaiterais trouver. Je conçois que les salles de soins, de chirurgie, de stérilisation soient médicalisées et lumineuses. Mais de grâce… pénétrons-y avec douceur. Ne soyons pas d’emblée plongés dans un univers froid et clinique. C’est pourquoi je préconise la réalisation de l’entrée dans un ton sombre afin de déboucher dans les salles de soins qui sont claires et lumineuses. Cela aura pour effet de “doubler” l’aspect luminosité de ces dernières. Il ne faut surtout pas faire un cabinet “classique” et aseptisé, ne pas suivre les modes” ».

Sensible à ses propos qui lui ont paru très pertinents, Stéphane Petit lui a demandé s’il était d’accord pour gérer la réfection des locaux.

Un cabinet chaleureux et humain

La volonté clairement affichée est de faire de cet endroit un lieu différent de la grande majorité des cabinets dentaires, de se démarquer des autres, de donner l’impression d’un luxe accessible, de provoquer au premier regard un effet « waouh ! ». Cela sans inquiéter le patient qui pourrait penser : « Ici, ce n’est pas fait pour moi, tout doit être onéreux ! »

La décoration est conçue pour plaire à la patientèle.

L’entrée, particulièrement spacieuse, est donc volontairement habillée de matériaux sombres. Le parquet est synthétique et lavable (impossible de faire la différence avec du vrai bois). L’épaisse tapisserie qui imite de grosses écailles de cuir foncé est régulièrement touchée par le patient qui s’interroge sur sa texture. La totalité d’un pan de mur est tapissée de miroirs rendant les lieux encore plus spacieux. Une table en verre sur piétement chromé ainsi que deux chaises de styliste complètent l’ensemble. En outre, des spots qui émaillent à intervalle régulier le plafond et un grand bouquet de pivoines blanches éclairent les lieux. Deux œuvres d’art contemporaines ainsi que des tableaux décorent l’entrée.

Invariablement, les patients qui pénètrent pour la première fois dans les lieux disent : « Oh ! Que c’est beau chez vous… »

L’entrée, une longue pièce de 20 m2, permet l’accès à la salle d’attente, aux toilettes, aux deux salles de soins, à la salle de stérilisation ainsi qu’à la salle de chirurgie. La salle d’attente, très agréable et spacieuse, est à la fois moderne et bien éclairée, avec un faux plafond central qui respecte les moulures latérales d’époque, et volontairement plus ancienne avec ses fauteuils et chaises de style Louis XV couverts d’un velours « rouge cardinal ». La tapisserie en relief, difficile à décrire, donne l’impression d’une mosaïque représentant une forêt d’arbres stylisés. Cela donne un effet de profondeur permettant au patient de s’évader. Le lieu est calme et agréable, pas de bruit ou d’odeur « du dentisté » et un écran plat diffuse des reportages. Un large tableau informe le patient sur les engagements et les services proposés au cabinet.

La salle de stérilisation est idéalement située entre les deux salles de soins et la salle de chirurgie. Les patients qui le souhaitent peuvent la « visiter », l’équipe n’ayant rien à leur cacher.

La salle réservée à la chirurgie offre un degré de sécurité supplémentaire. Elle est complètement isolée du reste de l’espace clinique. On pénètre d’abord dans un sas par l’intermédiaire d’une lourde porte coulissante en verre ornée d’une molaire qui entoure la liste des actes réalisables dans la structure. Une porte vitrée à ouverture automatique complète l’ensemble. Les revêtements du sol, des murs et du plafond sont étanches. Son organisation a fait l’objet d’un soin tout particulier. Afin de limiter toute contamination et d’atteindre un haut niveau d’asepsie, seul le matériel strictement nécessaire aux interventions y est présent. Les tables à roulettes sont en acier inoxydable ou en verre. L’aspiration aux normes chirurgicales est à dépression d’air. Sont présents un micromoteur d’implantologie et un appareil de découpe osseuse de piézochirurgie.

En raison de l’activité chirurgicale et implantaire en croissance permanente, cela fait plus de 3 ans que le cabinet est équipé d’un cone beam grand champ. Cela permet au Dr Stéphane Petit d’offrir aux patients un service supplémentaire en leur indiquant les conditions de faisabilité implantaire dès le premier rendez-vous. Le cone beam est un puissant instrument de communication : il concourt grandement à l’effet « waouh ! » décrit plus haut.

La plus grande salle de soins a une surface de 30 m2. Une large fenêtre offre une vision dégagée. Il n’y a pas de vis-à-vis. La verdure des arbres voisins apaise le patient anxieux et, pour les plus curieux, il est même possible de deviner la mer. Outre l’équipement, une large table en verre munie de pieds réalisés par un artiste créateur meuble l’espace. Un long meuble bas en bois laqué et portes en verre entièrement noir ainsi que quelques tableaux décorent un large pan de mur. Deux objets d’art complètent l’ensemble. L’harmonie de couleurs très reposante de l’autre salle de soins, de 20 m2, est aussi très soignée. Un fauteuil vert clair trône au centre de la pièce à tendance gris clair.

Tout est mis en œuvre pour offrir du service, de la qualité et du confort à chacune des visites du patient. Toute l’équipe, reconnaissable par un code vestimentaire minutieusement choisi, s’y emploie au quotidien avec le sourire et beaucoup d’empathie. L’équipe a su s’entourer de partenaires et d’experts dont les conseils judicieux et personnalisés ont été précieux dans cette recherche d’amélioration continue et d’équilibre. Les résultats en termes d’organisation, de mieux-être et de retour sur investissement ne se sont pas fait attendre. L’équipe peut dire aujourd’hui qu’elle exerce dans un lieu bien plus « apaisé » qu’il ne l’était auparavant.

Le « leitmotiv » de la structure est : « Prévenir, informer, guérir. » On s’aperçoit aisément avec le temps qu’informer est peut-être ce qu’il y a de plus important : chez un patient bien informé, l’acceptation des plans de traitement globaux est supérieure que chez un patient qui ne l’est pas, l’adhésion au traitement retenu est meilleure et les suites opératoires sont limitées et facilement acceptées.

Les Drs Petit s’estiment chanceux d’exercer à Biarritz et, de surcroît, dans une telle résidence. Stéphane Petit nous confie humblement : « Nous avons essayé de faire du “beau” ! » Toute l’organisation de la structure, tant sur le plan relationnel qu’ergonomique et technique, est faite pour tendre vers un maximum de fiabilité, d’efficacité, de qualité et de service. Il s’agit là d’un travail sans fin en perpétuelle amélioration, d’une remise en cause permanente, d’un beau défi vers lequel l’ensemble de l’équipe tente de se diriger.

* Honoré de Balzac.

ON AIME

L’univers du bloc dont les murs et le plafond bleu azur clair, couleur reposante, se marient parfaitement au teint chocolat de l’entrée. Avec, pour agrémenter cette atmosphère, une musique qui berce les interventions chirurgicales.