Clinic n° 03 du 01/03/2017

 

ÉDITO

ANNE-CHANTAL DE DIVONNE  

La presse s’est faite abondamment l’écho d’une étude conduite par l’équipe de recherche du Pr Paul Sharpe au King’s College de Londres1, selon laquelle la molécule active d’un médicament contre la maladie d’Alzheimer pourrait améliorer la régénération naturelle des dents.

Pour Caroline Gorin, MCU-PH en odontologie et chercheuse dans le laboratoire EA2496 du Pr Catherine Chaussain, ce n’est pas seulement la...


La presse s’est faite abondamment l’écho d’une étude conduite par l’équipe de recherche du Pr Paul Sharpe au King’s College de Londres1, selon laquelle la molécule active d’un médicament contre la maladie d’Alzheimer pourrait améliorer la régénération naturelle des dents.

Pour Caroline Gorin, MCU-PH en odontologie et chercheuse dans le laboratoire EA2496 du Pr Catherine Chaussain, ce n’est pas seulement la molécule utilisée qui est intéressante dans cette étude. On en connaît « d’autres » qui ont cette faculté de stimuler l’apposition dentinaire et donc de préserver rapidement la vitalité pulpaire. C’est le protocole retenu, qui allie la molécule à une éponge de collagène biodégradable. En se résorbant dans la cavité, cette éponge est quasi remplacée par de la dentine d’une épaisseur et d’une qualité « impressionnante ». C’est aussi et surtout le fait que cette molécule soit déjà disponible sur le marché, donc immédiatement utilisable chez les patients.

Le potentiel de réparation semble donc particulièrement intéressant. Mais on est encore loin de la pratique sur patient. L’étude a été réalisée en six semaines sur une micro cavité de dent de souris aseptisée !

1. Neves, V. C. M. et al. Promotion of natural tooth repair by small molecule GSK3 antagonists. Sci. Rep. 7, 39654; doi: 10.1038/srep39654 (2017).

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