Digue sans latex (Henry Schein)
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J’AI ESSAYÉ
Une digue étonnamment performante à tarif modéré, proposée par l’un des géants de la vente par correspondance.
Vous n’aimez pas poser la digue ? Essayez donc celle sans latex de chez Henry Schein : vous allez l’adorer. Enfin, seulement si vous n’êtes pas trop snob et attaché à la fameuse marque mexicaine, couleur bleu horizon. Car c’est vrai, celle-ci est d’un bleu indigo très clair, moins joli et plus contrasté, même si cela ne se voit pas nécessairement sur les photos. Sans latex, elle est d’épaisseur moyenne, et surtout, particulièrement extensible. Son toucher est un peu… humide pourrait-on dire, légèrement désagréable au premier abord, mais on s’y fait très vite. Caoutchouc des gants contre caoutchouc du champ, ça colle un peu parfois, mais c’est histoire de dire, car finalement, elle est quasi-parfaite.
Elle s’accroche très bien aux picots du cadre, pourvu qu’ils soient assez pointus, beaucoup mieux qu’une digue en latex naturel. Pouvant s’étirer d’une manière considérable, elle devient alors légèrement transparente mais cela, surtout aux abords du crampon, en particulier sous l’anneau lors de sa mise en place. Pour une bonne étanchéité, mieux vaut faire des trous plus petits que ceux recommandés pour les digues classiques. Le toucher, sous le poinçon de la pince, est plus franc : on sent bien la perforation, comme si l’on mordait dans une feuille de plante grasse. C’est en dentisterie restauratrice que cette digue révèle toutes ses qualités : le passage des points de contact est très facile, complété bien sûr, par celui du fil dentaire pour bien la pousser vers le sulcus.
L’idéal est de pratiquer 4 perforations pour isoler une hémiarcade, ce qui s’effectue, je trouve, plus rapidement et facilement qu’avec les digues en latex.
Selon mon expérience, tendre d’abord la feuille sur un cadre – de Young ou Nygaard Ostby – avant de la perforer, puis placer un clamp à ailettes en position distale et installer le tout en bouche à l’aide de la pince à crampon est la manière la plus rapide de procéder.
Pour l’isolation d’une seule dent en endodontie, cette digue est parfaitement utilisable, mais d’un intérêt plus limité. Elle présente un inconvénient en cas de reprise de traitement : elle ne résiste pas plus d’une ou deux secondes aux solvants des pâtes canalaires à base de tetra-chlorethylène.
Ces produits sont certes de moins en moins utilisés en raison de leur toxicité potentielle. J’ignore l’action de leur substitut à base d’acétate d’éthyl qui les remplace aujourd’hui. C’est bien là le seul reproche à faire à cette digue bien sympathique. Car si l’on rajoute à cet ensemble d’avantages celui d’un prix particulièrement attractif, elle se révèle une excellente affaire que l’on pourra utiliser jusqu’à l’abus sans la moindre arrière-pensée.
+
• Caoutchouc synthétique extrêmement extensible et résistant
• Passe aisément les points de contact interdentaires
• Excellente étanchéité
• Prix spécialement attractif
-
• Couleur un peu foncée et légèrement translucide
• Ne résiste pas aux solvants des pâtes canalaires à base de tetrachlorethylène
PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ
• 36,95 € la boîte de 30 feuilles15x15 cm.