Clinic n° 02 du 01/02/2017

 

ÉCOUTER SON PATIENT

ACTU

L’écoute du patient paraît être une attitude évidente et simple. Et pourtant, « écouter est plus compliqué qu’on ne l’imagine », remarquait Christophe André, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris et auteur de nombreux ouvrages, lors de la présentation d’un module de formation mis en ligne par le laboratoire PFOC pour prendre en charge les patients anxieux. La plupart du temps, « on entend sans écouter ». Le retard, le stress et de nombreux...


L’écoute du patient paraît être une attitude évidente et simple. Et pourtant, « écouter est plus compliqué qu’on ne l’imagine », remarquait Christophe André, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris et auteur de nombreux ouvrages, lors de la présentation d’un module de formation mis en ligne par le laboratoire PFOC pour prendre en charge les patients anxieux. La plupart du temps, « on entend sans écouter ». Le retard, le stress et de nombreux autres facteurs « parasitent l’écoute » du soignant.

Une attitude de « vraie écoute », c’est lorsqu’on ne juge pas, on ne pas prépare pas ses réponses, on ne coupe pas son patient… Des études ont montré que les médecins « interrompent systématiquement leur patient trop tôt », rapporte Christophe André à titre d’exemple. L’écoute du patient peut aussi passer par un questionnaire visant à évaluer son anxiété. Ce questionnaire montre au patient que le praticien la prend en compte. Et cette écoute n’est que bénéfique. « Un praticien qui écoute vraiment son patient, c’est un anxiolytique très puissant », s’accordent à dire Christophe André et Marie-Claire Hugly.