PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
L’objet de cet article, qui est la première partie d’une étude, est d’évaluer si, concernant la durée des procédures et les perceptions de confort et de difficulté des opérateurs et des patients, des empreintes optiques d’une hémi-arcade destinées à la fabrication de couronnes postérieures unitaires sont différentes des empreintes-mordus du même secteur d’arcade prises d’une manière conventionnelle.
Cette étude inclut 10...
L’objet de cet article, qui est la première partie d’une étude, est d’évaluer si, concernant la durée des procédures et les perceptions de confort et de difficulté des opérateurs et des patients, des empreintes optiques d’une hémi-arcade destinées à la fabrication de couronnes postérieures unitaires sont différentes des empreintes-mordus du même secteur d’arcade prises d’une manière conventionnelle.
Cette étude inclut 10 participants qui nécessitent la mise en place d’une couronne dans un secteur postérieur. Trois empreintes numériques (groupe test) et une empreinte conventionnelle (contrôle) des dents préparées sont prises chez chaque participant. Trois systèmes numériques d’empreinte optique intrabuccale et d’enregistrement de l’occlusion sont testés : Lava (Lava COS, 3M ESPE), iTero (Align Technology Inc.) et Cerec (Cerec Bluecam, Sirona Dental Systems GmbH). Ces deux derniers nécessitent l’application d’une poudre d’oxyde de titane sur la surface des dents. Les durées nécessaires au poudrage, aux empreintes et à l’enregistrement de l’occlusion sont évaluées. Les empreintes-mordus conventionnelles d’une hémi-arcade avec un matériau en silicone enregistrent en même temps les rapports occlusaux. Leur durée de réalisation est également évaluée. Les perceptions de ces procédures par les patients et les cliniciens sont évaluées grâce à des échelles analogiques visuelles.
Chez 9 des 10 participants, l’empreinte conventionnelle a nécessité moins de temps que l’empreinte numérique. Les différences entre l’empreinte conventionnelle et Lava, et entre l’empreinte conventionnelle et Cerec sont statistiquement significatives. Concernant le sentiment de confort des patients, il n’est pas observé de différences significatives entre les deux techniques d’empreinte. Quant à la difficulté perçue par le clinicien, l’empreinte conventionnelle et l’empreinte numérique avec iTero apparaissent significativement plus aisées que l’empreinte numérique avec Lava. L’interprétation des résultats doit tenir compte du faible nombre de participants et du fait qu’une empreinte conventionnelle sectorielle ne peut être comparée à une empreinte conventionnelle complète.
Dans les limites de l’étude clinique présente, il peut être conclu que pour les empreintes d’hémi-arcades réalisées par des cliniciens expérimentés, c’est l’empreinte conventionnelle avec un silicone qui nécessite le moins de temps de réalisation. Quand l’empreinte numérique n’exige pas d’application de poudre d’oxyde de titane, le temps de travail nécessaire à sa réalisation n’est pas significativement différent de celui nécessaire à une empreinte conventionnelle. Concernant le sentiment de confort du patient, il n’est pas observé de différences entre les deux techniques d’empreinte. La conventionnelle et la numérique réalisée avec iTero sont considérées par les cliniciens comme plus aisées que l’empreinte numérique avec le système Lava. Sur la base des résultats de cette étude, les empreintes optiques pour des restaurations par couronnes unitaires postérieures ne présentent donc pas d’avantages par rapport aux empreintes conventionnelles en silicone concernant la durée de réalisation et la préférence des patients. Les résultats des empreintes numériques de la présente étude ne peuvent pas être généralisés dans le futur puisque les systèmes ne devraient pas manquer de devenir plus rapides et plus simples à utiliser qu’actuellement.