Pour une profession libérale, il est clair que le régime obligatoire ne pourra pas couvrir l’intégralité des besoins de l’assuré en cas « d’accident de la vie ». Aussi, la prévoyance permet de se prémunir contre certains aléas : incapacité, invalidité et décès.
Dans le cadre de la loi Madelin, les cotisations pour ces garanties sont déductibles dans le cadre de plafonds strictement définis.
Commencez par faire le point sur vos échéances :
• les échéances personnelles (emprunts, loyers, pensions alimentaires, dépenses de la vie courante, impôts, etc.) ;
• les échéances professionnelles (charges, cotisations sociales – les vôtres et celles de vos salariés –, emprunts, loyer, salaires, impôts…).
Vous allez ainsi, à partir de ces chiffres, définir votre besoin en couverture décès, invalidité, et incapacité qu’il faut mettre à jour régulièrement.
Décès et invalidité totale, perte totale et irréversible d’autonomie. Le souscripteur choisit à l’avance le montant à garantir pour lui-même ou ses bénéficiaires.
Le conjoint survivant peut recevoir une rente ou un capital et les enfants une rente éducation.
À noter que :
• les cotisations décès sont déductibles dans le cadre de la loi Madelin si la prestation est servie en rente ;
• les versements de capitaux décès aux héritiers sont exonérés de droits de succession.
Couverture incapacité. L’incapacité temporaire est l’impossibilité physique ou psychique d’exercer son activité professionnelle en raison d’une maladie ou d’un accident.
Au bout de 3 ans d’incapacité, on bascule sous le régime de l’invalidité.
La couverture incapacité vise à vous verser un substitut de revenus en cas de maladie.
Veillez aux délais de franchise : ils sont très variables, de 3 à 90 jours. Plus ils sont courts, plus vite l’indemnisation interviendra mais, en contrepartie, plus votre couverture vous coûtera cher !
Notre conseil : faites le point de votre trésorerie disponible pour évaluer quel délai de franchise serait insurmontable. Et vérifiez que votre contrat incapacité vous couvre bien pendant 3 ans car ce n’est pas forcément le cas !
Couverture invalidité. L’invalidité est un arrêt de travail définitif ou une invalidité permanente, qui peut être partielle ou totale avec un taux supérieur ou inférieur à 66 % dans les contrats couvrant l’invalidité fonctionnelle.
D’autres contrats couvrent l’invalidité professionnelle laquelle est fonction de l’incidence de l’affection ou des lésions invalidantes sur la profession exercée, par exemple un doigt ou une main touchée pour un chirurgien-dentiste.
Notre conseil : préférez bien sûr un contrat prenant en compte uniquement l’invalidité professionnelle.
Enfin, pensez à limiter le montant de vos cotisations. Vérifiez, à travers vos différentes assurances, qu’elles ne couvrent pas plusieurs fois le même risque car, soyez-en sûr, les compagnies ne dédommageront pas deux fois le même événement ! Vous auriez ainsi cotisé deux fois pour rien. Attention ainsi à l’assurance décès emprunteur.
N’hésitez pas à faire un audit de vos contrats de prévoyance pour voir s’ils sont bien adaptés à votre situation personnelle et professionnelle !