PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
La fracture radiculaire est une cause sérieuse et commune de la perte de dents piliers.
Elle est significativement plus fréquente dans des dents supports de prothèses amovibles partielles (PAP) que dans d’autres dents. Il est supposé que la fracture radiculaire survient plus souvent sur les dents dépulpées que pulpées en raison de leur perte de structure dentaire. L’objet de l’étude présente est d’analyser la distribution des contraintes dans les dents supports ainsi...
La fracture radiculaire est une cause sérieuse et commune de la perte de dents piliers.
Elle est significativement plus fréquente dans des dents supports de prothèses amovibles partielles (PAP) que dans d’autres dents. Il est supposé que la fracture radiculaire survient plus souvent sur les dents dépulpées que pulpées en raison de leur perte de structure dentaire. L’objet de l’étude présente est d’analyser la distribution des contraintes dans les dents supports ainsi que les facteurs qui influencent leur distribution dans les racines de ces dents.
Des modèles construits par la méthode des éléments finis en 3D représentent une seconde prémolaire mandibulaire droite, l’os environnant, la membrane muqueuse résiduelle et une PAP. Quatre types de reconstitutions corono-radiculaires pour la prémolaire sont également construits par la même méthode. Les PAP sont retenues par des crochets d’Ackers avec un appui occlusal en position mésiale ou distale sur la dent support. Une force occlusale verticale de 98 N est appliquée sur les dents de la PAP. Les modèles sont analysés pour comparer les valeurs de la contrainte principale dans la racine de la dent support. Le descellement de la prothèse unitaire est simulé dans cette étude, de même qu’une éventuelle mauvaise adaptation entre la PAP et la crête ostéo-muqueuse résiduelle.
Avec un inlay-core, la concentration des contraintes est observée dans la région cervicale mésiale de la dent support et dans le tiers mésio-coronaire de sa racine. Avec les autres types de reconstitutions corono-radiculaires, les contraintes sont concentrées seulement dans la région cervico-mésiale. Indépendamment du type de reconstitution, la contrainte dans la racine de la dent portant un appui mésial est inférieure à celle observée avec un appui distal. Dans le modèle avec un appui occlusal distal, la contrainte maximale principale est inférieure avec la reconstitution en composite/tenon fibré et avec celle totalement en composite par comparaison avec l’inlay-core et la reconstitution en composite/tenon métallique. Les résultats sont les mêmes avec un appui occlusal mésial mais avec des différences moindres entre les diverses reconstitutions. Les contraintes augmentent significativement dans les modèles qui simulent un descellement de la prothèse fixée et une mauvaise adaptation de la PAP sur sa crête.
Les fractures radiculaires se produisent depuis une craquelure débutante qui se propage à partir des zones soumises à de fortes contraintes. Dans les limites de cette étude, il peut être conclu que des tenons non métalliques réduisent la concentration des contraintes dans les racines des dents supports de PAP. Les contraintes concentrées dans la racine d’une dent portant un appui occlusal mésial sont inférieures à celles d’une dent portant un appui distal. Un descellement entre le tenon et la racine et une mauvaise adaptation entre la base de la PAP et la crête édentée augmentent significativement les contraintes dans la racine de la dent support. Les résultats de cette étude montrent que la concentration de fortes contraintes dans le tiers cervical mésial de la racine d’une dent entraîne un plus grand risque de fracture radiculaire si cette dent supporte une PAP et qu’elle comporte un inlay-core plutôt qu’une reconstitution tout en composite. Il est important d’examiner l’adaptation entre la selle de la PAP et la crête ostéo-muqueuse d’appui et de procéder à un éventuel rebasage de cette selle.