Clinic n° 12 du 01/12/2016

 

PATRIMOINE

Catherine BEL  

PATRIMOINE PREMIER
CIF réf. sous n° A043000
par la CIP Assoc. agréée par l’AMF
catherinebel@patrimoinepremier.com

Vous avez toujours eu le vertige, alors le parachute et autres sports extrêmes, non merci ! S’agissant de votre patrimoine, vous êtes-vous demandé s’il était le reflet de qui vous êtes vraiment ? C’est ce que nous allons étudier ensemble.

Quel est votre profil de risques ?

En répondant à ces quelques questions, vous aurez la réponse !

1. Quelle serait votre réaction si la valeur de votre investissement venait à chuter brusquement de manière importante ?

A. Je passerais des nuits blanches.

B. Je trouverais cela très désagréable.

C. Je continuerais à dormir sur mes deux oreilles.

2. Acceptez-vous d’investir en actions ?

A. Non.

B. Oui.

3. Si oui, dans des proportions…

A. Très faibles.

B. Moyennes.

C. Fortes.

4. Si vous avez déjà été en situation de pertes sur vos placements financiers, comment avez-vous réagi ? Vous avez…

A. Liquidé vos positions.

B. Conservé vos positions.

C. Renforcé vos positions.

5. En matière de placements financiers, que pensez-vous ?

A. On peut placer une petite partie de ses économies sur des placements risqués.

B. On peut placer une part importante de ses économies sur des actifs risqués si le gain en vaut la peine.

C. On doit placer l’essentiel de ses économies dans des actifs risqués dès qu’il y a des chances de gains très importants.

Résultats :

• Majorité de réponses A : profil prudent ;

• Majorité de réponses B : profil équilibré ;

• Majorité de réponses C : profil dynamique.

Votre patrimoine est-il adapté à votre profil de risques ?

1. Je détiens plus de 30 % d’unités de compte volatiles ou risquées sur mes contrats d’assurance-vie.

A. Oui.

B. Non.

2. Des produits structurés ou fonds à formule sans aucune garantie de capital représentent plus de 5 % de mon patrimoine.

A. Oui.

B. Non.

3. Je détiens la majorité de mon épargne sur un seul contrat d’assurance-vie 100 % en fonds euros.

A. Oui.

B. Non.

Si vous avez un profil prudent et que vous avez coché au moins une fois la réponse A, il y a là une sérieuse contradiction !

• Réponse 1 : Pour un profil prudent, il est généralement recommandé de ne pas détenir plus de 10 à 15 % en unités de compte à risque élevé. Et si vous êtes très prudent, optez pour quelques unités de compte « père de famille », peu volatiles. En investissant dans des unités de compte dans le cadre de vos contrats d’assurance-vie, vous vous exposez plus ou moins (selon leur nature) aux risques du marché des actions, des obligations, des devises, des matières premières… Et contrairement aux fonds euros, il est très rare pour ne pas dire exceptionnel de bénéficier d’une garantie de capital avec les unités de compte.

Mais sachez que les bons contrats offrent une large palette d’unités de compte permettant de donner satisfaction à tous les types d’investisseurs. Les plus prudents se porteront sur les instruments financiers les moins volatils : unités de compte « plutôt prudentes » ou fonds en euros immobiliers ou innovants (avec, dans ces deux derniers cas, la garantie en capital).

Comment savoir si vos unités de compte sont trop risquées ? La réponse est simple. Il suffit de les faire auditer par un conseiller spécialisé qui, outre son avis sur la question, en profitera pour vous dire si elles sont performantes au sein de leur catégorie.

Si vous approchez de la retraite, il convient d’être plus prudent. En effet, vous n’aurez plus la capacité de reconstituer du capital si vos valeurs venaient à chuter. Il est donc encore temps de faire les bons arbitrages dans cette perspective.

• Réponse 2. Les produits structurés se rencontrent sous des formes très diverses. Leur défaut est leur manque de lisibilité : comprendre leur fonctionnement requiert de réelles connaissances ! Souvent, vous êtes bloqué pendant plusieurs années. Ces produits sont de plus en plus rares à garantir le capital. Enfin, les résultats obtenus sont parfois très décevants.

Attention si vous êtes à la retraite ou si vous avez un besoin rapide de trésorerie, car ces produits ne sont pas liquides ! Si vous sortez avant l’échéance, il y a souvent un vrai risque de perte en capital.

Comment savoir si vous détenez de tels produits et s’ils sont adaptés à votre situation ? Faites appel à un professionnel qui saura déchiffrer vos portefeuilles.

• Réponse 3. Paradoxalement, oui, il y a un risque dans ce cas car vous êtes tributaire d’une seule compagnie. Avec la loi Sapin 2 mais aussi dans le cadre d’une règle de saine gestion, mieux vaut diversifier les compagnies pour ne pas subir le risque de liquidité d’un seul contrat. En outre, les fonds euros classiques continuent de voir leur rendement baisser : il s’agit d’une tendance inexorable pour plusieurs années encore. Mieux vaut donc s’ouvrir de nouveaux horizons. Des solutions existent à condition d’être bien conseillé et informé !

Conclusion

Pour résumer, vous devez respecter les règles de base suivantes :

• apprendre à vous connaître (objectifs, échéances, aversion au risque) ;

• vous astreindre à sélectionner des placements en adéquation avec vos caractéristiques personnelles ;

• vous tenir informé des évolutions législatives, économiques, fiscales afin de pouvoir vous adapter si nécessaire ;

• utiliser les services d’un professionnel honnête et compétent qui saura vous prodiguer des conseils adaptés et pertinents.

EXEMPLE 1

À l’occasion de l’audit du patrimoine du Dr B., nous lui apprenons qu’un de ses contrats d’assurance-vie est composé d’actions. Surprise ! Quant à la performance : une SICAV de la catégorie « allocation internationale » affiche une performance de 6 % sur 3 ans contre 10 % pour sa catégorie. Notre conseil : racheter ce contrat.

Les cas déjà rencontrés…

EXEMPLE 2

Madame F. détient 600 000 € sur un seul contrat d’assurance-vie. La récente législation l’inquiète.

Notre conseil : diversification ! Cela vaut tant pour les compagnies d’assurances que pour les établissements gestionnaires et les instruments financiers. Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) européennes, à condition de bien les choisir, affichent de solides performances et apportent ainsi une diversification à votre patrimoine. Les contrats d’assurance-vie ouvrent eux aussi leurs frontières. Plusieurs compagnies françaises viennent de commercialiser des contrats de droit étranger permettant d’exclure l’application de la loi Sapin 2.

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