Clinic n° 11 du 01/11/2016

 

ENQUÊTE

ACD  

Et si les chirurgiens-dentistes décidaient de ne plus accepter passivement les contraintes réglementaires mais de les utiliser pour en faire de véritables atouts pour le cabinet dentaire ? Le concept DME (droit, management, efficience) propose d’entrer dans cette démarche simple et positive.

Tout cabinet dentaire est soumis à des règles que les praticiens doivent respecter dans le cadre de leur exercice, qu’il s’agisse de la radioprotection, de la conservation des données, des informations à donner, de l’accessibilité… Ces multiples règles et normes qui se sont ajoutées au cours du temps peuvent apparaître comme des charges lourdes à porter pour les cabinets dentaires. Pourtant, dans de nombreux domaines, « le chirurgien-dentiste micro-entrepreneur a souvent l’occasion de tourner les contraintes pour en faire des atouts. C’est l’idée de l’efficience en management », explique Marc Sabek. Prenons le cas des informations à donner au patient. Pourquoi le praticien ne cherche-t-il pas à tirer profit de ce temps d’information pour promouvoir son activité alors que cela lui est interdit en dehors du cabinet ? Pourquoi aussi ne pas utiliser le verso de la page du devis comme un espace d’information à destination du patient pour, par exemple, y expliquer les dangers des réseaux et de certaines complémentaires de santé qui détournent le patient de son praticien et le désinforment ? « Il y a là un espace pour promouvoir les idées du praticien libéral, il faut s’en saisir », remarque Marc Sabek.

Une démarche dynamique

« Dans cette démarche, il y a une analyse de la contrainte, de la façon de la gérer avec le minimum de difficultés et ensuite de la tourner sans tricher, mais en étant malin », poursuit-il.

Autre piste, celle de la sécurité du salarié qui doit être assurée par son employeur. Si, comme le veut la loi, le praticien effectue bien chaque année une remise à jour du document unique, en réévaluant la situation de son salarié par rapport aux risques auxquels il est exposé, il peut en faire un argument au moment de l’embauche d’un nouvel employé.

Il n’est sans doute pas possible de potentialiser toutes les contraintes. Mais « quand on adopte une démarche dynamique, quand on cherche à rebondir, à contrebalancer une contrainte par un avantage, elle devient beaucoup plus facile à supporter », affirme Marc Sabek. « Cette attitude peut être considérée comme très marginale dans la vie du cabinet, je la trouve au contraire très productive ! »

L’organisation interne du cabinet : le concept DME (droit-management-efficience)

Séance D84, vendredi 25 novembreà 9 heures