Il était temps !

3M ESPE a sorti, il y a plusieurs années, les premiers disques en forme de roue pour la finition et le polissage des composites.

Ces dispositifs, qui ressemblent à de minuscules brossettes dont les poils sont moulés dans la masse, se fixent sur le mandrin à contre-angle de la marque, conçu pour les fameux disques Sof-Lex™ en plastique souple recouvert d’abrasif. Si la fabrication était exemplaire, comme toujours chez ce grand fabricant, l’efficacité était loin d’être au rendez-vous. Extrêmement peu abrasives, ces petites roues ont été rapidement concurrencées par d’autres dispositifs bien plus séduisants.

Des couleurs discutables

Plusieurs marques proposent des disques en caoutchouc abrasif similaires, montés d’une seule pièce sur un mandrin en métal ou en plastique. Reprenant exactement le même principe que le modèle précédent, le Diamond Polishing System ne s’en distingue, à l’œil, que par la couleur des meulettes : celle de finition est identique à la précédente, beige, mais celle de polissage est rose au lieu de blanche. Un choix de teintes à mon avis discutable car peu intuitif. Une même couleur claire et foncée aurait été, je pense, plus logique et facile à mémoriser. Las ! Ce n’est pas un défaut rédhibitoire par rapport à tout le reste. Je n’ai jamais beaucoup apprécié ce concept de disques qu’il faut à chaque fois replacer sur le mandrin. C’est peut-être une solution écologique étant donné que les disques à polir sont généralement à usage unique, mais pas vraiment pratique. S’agissant des meules ici présentes, le réflexe de les retirer de leur support après usage ne se justifie plus autant. Certes, un parfait nettoyage exige que le liquide de désinfection enrobe l’objet de toutes parts, mais je pense qu’un séjour de l’ensemble roue-mandrin dans une solution ad hoc, puis un rinçage, un séchage et une stérilisation ne constituent pas une hérésie digne de l’excommunication.

Elles se rattrapent

Question efficacité, ces petites roues sont un vrai soulagement. La première élimine bien les stries de fraisage tout en restant quand même assez peu agressive. Le passage d’un disque de dégrossissage est quasi indispensable avant elle, c’est dommage. La seconde remplit enfin sa fonction à merveille. L’état de surface est désormais brillant sans le moindre reproche. Les composites resplendissent, mais aussi les résines pour dents provisoires et même le métal des couronnes. Les deux disques ne semblent pas s’user volontiers, on peut les réutiliser un bon nombre de fois. Bien qu’ils n’existent qu’en une seule taille (13 mm de diamètre), ils sont, contrairement aux modèles concurrents, beaucoup plus souples pour suivre les reliefs même les plus tourmentés. Un bon point indéniable pour aborder, sans les aplanir, les angles de transition entre faces vestibulaires et proximales en antérieur, et reliefs cuspidiens des molaires et prémolaires. Leur prix de revient enfin, aussi doux que leur nom, ne sera pas un obstacle à leur diffusion, ce qui est toujours réconfortant étant donné la rémunération de nos soins de base.