RÉFORME DES PROFESSIONS RÉGLEMENTÉES
ACTU
Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, a annoncé mercredi 15 octobre des mesures en faveur de la transparence sur le coût des prothèses. « Ce n’est pas une révolution, c’est juste expliquer de manière plus fiable et transparente au consommateur ce qu’il paie et pourquoi », a expliqué le ministre lors de la présentation de son projet de loi pour l’activité et l’égalité des chances.
Les seules autres professionels de santé concernés par ce projet de...
Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, a annoncé mercredi 15 octobre des mesures en faveur de la transparence sur le coût des prothèses. « Ce n’est pas une révolution, c’est juste expliquer de manière plus fiable et transparente au consommateur ce qu’il paie et pourquoi », a expliqué le ministre lors de la présentation de son projet de loi pour l’activité et l’égalité des chances.
Les seules autres professionels de santé concernés par ce projet de loi sont les pharmaciens. Il est prévu une « simplification massive des conditions d’installation » des pharmacies ainsi que l’ouverture du capital entre professionnels. Des professions du droit sont aussi concernées par le projet de loi qui doit encore être complété par d’autres mesures un peu plus tard.
Les options sur la santé élaborées au ministère de l’Économie seront intégrées au projet de loi de santé. Il est « plus efficace que ces mesures soient portées par la ministre de la Santé dans la concertation plus large qu’elle a avec les professionnels de santé », a justifié Emmanuel Macron.
Le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) publié le 24 septembre et qui a été utilisé pour élaborer le projet de loi proposait deux solutions pour assurer la « transparence » : soit le praticien doit communiquer le prix d’achat de la prothèse, soit le patient achète sa prothèse directement chez le prothésiste. L’Union nationale patronale des prothésistes dentaires (UNPPD) s’oppose à la seconde solution.
La profession est opposée à cette réforme. « La réalisation d’une prothèse est un acte médical global et indissociable qui ne se résume pas à un simple achat-vente comme un bien de consommation courant », expliquaient la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD), l’Union des jeunes chirurgiens-dentistes (UJCD) et le Syndicat des femmes chirurgiens-dentistes (SFCD) lors de la journée de fermeture des cabinets dentaires le 30 septembre dernier.
« Monsieur Macron, vous avez passé le fil rouge » a réagi le 15 octobre la CNSD en dénonçant une mesure « absurde qui ne fera pas baisser les honoraires ». Le syndicat rappelle que le nouveau devis informe déjà chaque patient sur l’origine de sa prothèse et la formation des coûts. La CNSD prévient que la profession est prête à riposter.